Les meilleurs logiciels de modélisation et d’animation 3D
Quels outils permettent de modéliser et animer les modèles 3D des jeux vidéo d’aujourd’hui ?
Maya et 3DS Max : les incontournables
Maya et 3DS Max sont les logiciels professionnels les plus utilisés pour modéliser et animer des modèles 3D. Traditionnellement, Maya est davantage utilisé dans l’industrie du cinéma, et 3DS Max dans celle du jeu vidéo. Les deux logiciels sont édités par la même entreprise, Autodesk, qui a racheté le créateur de Maya en 2005. Très comparables dans leur fonctionnement général, ils proposent chacun leur interface et leurs spécificités. Maya est réputé plus complexe à prendre en main, mais aussi plus pratique pour l’animation tandis que son frère ennemi est largement plébiscité pour sa souplesse de modélisation.
Sources de lumières, gestion des fluides, des particules et de la physique : leurs possibilités sont très complètes, permettant à tous les artistes et animateurs de laisser parler leur créativité pour donner vie à leurs inspirations.
Régulièrement mis à jour, les deux logiciels sont disponibles en version d’essai gratuite, valable 30 jours. Leurs versions complètes sont accessibles par abonnement, au même prix : 276 € par mois ou 2226 € par an. Pour une utilisation plus mesurée, des forfaits sur mesure sont également proposés (330 € pour une utilisation pendant 16 jours complets sur l’année).
Télécharger Maya (version d’essai)
Télécharger 3DS Max (version d’essai)
3DS Max est sans doute le logiciel le plus utilisé pour la modélisation 3D dans le jeu vidéo
Blender : l’alternative gratuite
Pour se faire la main à moindre frais, pour des projets amateurs ou à moindre ambition, une solution de modélisation gratuite fiable existe : Blender. Ses possibilités sont avancées – sculpture, texturage, animation, rendu, gestion des fluides et de la physique – et son modèle open source le rend particulièrement malléable, le consacrant comme un outil viable pour les professionnels qui souhaiteraient l’intégrer à leurs outils maison. Epic Games ou encore Ubisoft l’ont par exemple intégré dans leur processus de création.
Blender prend en charge de nombreux formats différents tout en étant particulièrement évolutif : de nombreux scripts et plugins sont codés en Python par la communauté, composée d’amateurs éclairés et même de professionnels. De fait, diverses ressources sont disponibles pour vous aider à prendre en main le logiciel, comme des tutoriels ou de la documentation. De nombreux projets cinématographiques ont bénéficié des possibilités du logiciel, édité par la Fondation Blender, comme le Spider Man 2 de Sam Raimi, sorti en 2004.
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Cinema 4D, le parti pris de l’accessibilité
Bien moins cher que Maya et 3DS Max, Cinema 4D semble légèrement moins indiqué pour le jeu vidéo que pour le motion design 3D ou les effets spéciaux de cinéma. Il mise beaucoup sur l’accessibilité, par son coût modique mais également sa souplesse de prise en main et une compatibilité poussée avec la suite Adobe (Photoshop, After Effects). Avec Cinema 4D, Maxon tente de bousculer Autodesk sur son terrain, mais un long chemin lui reste à parcourir pour s’imposer dans les usages, tant Maya et 3DS Max restent les logiciels les plus enseignés dans les écoles et utilisés dans les entreprises, du cinéma comme du jeu vidéo.
ZBrush et la sculpture de pixels en 2,5 D
ZBrush n’est pas une solution de modélisation 3D comme celles que nous avons évoquées précédemment : ce logiciel vient plutôt les compléter en offrant des possibilités particulièrement étendues en matière de sculpture et peinture numérique. Revendiquant plus de souplesse et de précision dans la création, il mise sur un système de « pixols », des pixels auxquels on ajoute une valeur de profondeur, que l’artiste vient sculpter comme de l’argile numérique.
Si vous doutez de son intérêt, sachez qu’il a été utilisé pour les films Avatar, les productions du MCU ou encore Le Seigneur des Anneaux, mais également pour la création d’assets de God of War, Horizon ou Fallout 4.
MotionBuilder, le spécialiste de l’animation
Autre logiciel support, MotionBuilder est devenu incontournable pour les personnes en charge de l’animation de modèles 3D. Si les solutions classiques de modélisation proposent également des possibilités en matière d’animation, elles n’offrent pas la profondeur du soft d’Autodesk, qui profite évidemment d’une compatibilité totale avec les autres solutions de l’éditeur, comme Maya et 3DS Max.
Particulièrement pratique pour gérer la motion capture et reconnu pour ses propositions en matière de Key Framing (images clés), il est utilisé aussi bien chez Rockstar que chez Ubisoft pour créer des animations fines et fluides. Mais tout cela a un coût, fixé à 2566 €, qui n’est pas forcément à la portée des productions indépendantes.
Houdini, le roi du procédural
Il y a des outils instinctifs, que les artistes peuvent manipuler à la tablette graphique en laissant libre cours à leur créativité. Et il y a Houdini, qui demande une bonne maîtrise de son système de réseau nodal et d’un langage comme Python pour créer des scripts à même d’offrir l’effet voulu : Houdini est spécialisé dans la génération procédurale d’assets, comme le montre parfaitement la vidéo ci-dessous. Cela permet aux créatifs d’adapter rapidement leurs assets dans le cadre d’un processus de création itératif, à condition d’avoir correctement statué les différentes variables au départ. D’où son côté un peu intimidant pour les nouveaux venus, qui ont tout de même l’occasion d’essayer gratuitement le logiciel pour un projet non commercial. Pour les autres, il en coûtera entre 300 et 7000 dollars pour profiter de toute la puissance du logiciel de SideFX, en fonction de votre projet.
Substance 3D Painter/Designer : des textures plus vraies que nature
Auparavant créées sur Photoshop, les textures ont désormais leurs logiciels dédiés chez Adobe. L’application avec Painter et la création avec Designer : les deux solutions sont désormais privilégiées par les artistes qui souhaitent profiter d’outils puissants et modulaires, pour peu qu’ils se frottent à leur fonctionnement nodal dont les subtilités pourraient rebuter les moins patients. Cette vidéo de la création d’une texture pour The Last of Us vous donne une bonne idée du potentiel énorme de l’outil, mais également de la complexité de sa prise en main. Ce très impressionnant billet sur ArtStation aussi.
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Autres outils
De nombreux autres outils de modélisation, d’animation ou de rendu 3D existent. On pense notamment à Wings3D, logiciel gratuit qui met en avant sa facilité de prise en main, ou encore K-3D, lui aussi gratuit, qui a pour seul tort de ne plus être mis à jour depuis 2013. Centrés sur la modélisation et l’animation de personnages, Mixamo et Daz3D semblent également être des solutions viables, tout comme Modo qui offre une solution tout à fait viable, et à moindre coût, pour de la modélisation 3D.
Vers une solution intégrée à l’Unreal Engine ?
Parmi les dernières annonces d’Epic Games autour de son moteur Unreal Engine, aujourd’hui en version 5, plusieurs indices laissent à penser que la société américaine souhaite, à terme, offrir une solution viable de modélisation et d’animation directement au sein de sa solution. Entre le rachat de la société française Sketchfab en 2021 et le développement de Quixel, le créateur de Fortnite commence à disposer d’une force de frappe impressionnante en matière de création et de partage d’assets graphiques.
Si aujourd’hui les principaux moteurs de développement de jeux vidéo (Unreal Engine, Unity, CryEngine…) proposent des outils de modélisation et d’animation rudimentaires, ceux-ci sont loin de répondre aux besoins et exigences des professionnels de la 3D. Cela pourrait changer à l’avenir, puisque Epic Games a posé un certain nombre d’arguments à même de les convaincre. Le système de géométrie virtualisée Nanite en est l’un des principaux : il promet de gérer automatiquement le downscale des objets en 3D en fonction des besoins de l’affichage. En résumé, plutôt que de demander aux concepteurs de créer plusieurs versions de chaque objet, qui seront chargées par le jeu en fonction de leur distance d’affichage ou du positionnement de la caméra, c’est le moteur qui se chargera directement d’effectuer le travail.
Une sorte d’optimisation automatique qui ferait également gagner du temps lors de la création des ressources, puisque les artistes n’auraient alors qu’une seule version – très détaillée – de chaque objet à créer. Cela prendra certainement du temps pour que ces outils soient utilisés par les studios de développement les plus importants, mais ces possibilités pourraient, à plus court terme, ouvrir un environnement efficace pour des productions d’ampleur plus modeste. Son modèle économique est particulièrement attrayant : en contrepartie de son utilisation complètement gratuite, Epic Games prend 5% des revenus de votre projet au-delà d’un million de dollars de chiffre d’affaires.
Vous connaissez la liste des 15 jeux vidéo les plus vendus dans le monde que tout gamer devrait avoir testé au moins une fois. Parmi eux, on en trouve des récents, des anciens et différents genres variés. Une chose est sûre cependant, Nintendo domine encore et toujours le marché avec des jeux qui peuvent avoir parfois plus de 20 ans ! Une belle prouesse qui n’empêche cependant pas d’autres titres de tirer leur épingle du jeu. Vous avez maintenant avec vous une liste très complète dans laquelle piocher lorsque vous ne savez pas à quoi jouer !
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