Rigger

Profession : rigger

Les studios de développement de jeux vidéo n’ont pas tous des riggers. Mais pour les plus gros, ce métier fait pleinement partie de la production. Son rôle : créer l’ossature des éléments qui seront animés par l’animateur 3D ensuite (personnages, objets, créatures, animaux…), mais aussi les attitudes dynamiques, la gravité, etc. Grâce à son travail, cette dernière pourra concevoir les images de synthèse en mouvement. Par exemple, la rigger est celle qui va définir la manière dont bouge une jambe grâce à l’emploi de logiciels spécifiques.

Rigger, un métier qui fait sens

Dans une étude réalisée par OpinionWay et 20 Minutes pour l’UDES, 7 jeunes sur 10 (18-30 ans), privilégieraient un emploi qui a du sens. Pas seulement, un métier tourné vers le social ou l’environnement, mais un métier dans lequel ils retrouvent des valeur qui font sens à leurs yeux. C’est devenu un critère important. Travailler en tant que rigger peut ainsi répondre aux attentes de celle ou de celui qui souhaite le devenir. Mais au-delà des missions et de la technicité qui lui correspondent, le métier doit apporter bien plus aussi bien en permettant de concilier vie personnelle et vie professionnelle, valeurs, reconnaissances, formation, etc. Chacun plaçant alors différemment ses attentes en matière de sens.

Les logiciels utilisés pour réaliser un rigging

Pour réaliser un rigging de qualité, un rigger doit savoir utiliser des logiciels adéquates qui comportent une fonction rig. Ce qu’il apprendra à l’école et lors de stages. Il faut donc pouvoir connaître :

• 3DS Max, logiciel de référence, est utilisé pour de la modélisation et de l’animation 3D. Il est développé par Autodesk.
• Maya, autre logiciel de renom largement employé dans le cinéma, il permet de modéliser, de simuler et d’animer des personnages et des textures en 3D.
• Houdini, logiciel d’animation 3D développé par la société SideFX, intègre tout un environnement 3D de modélisation, animation, shading, rendu et compositing.
• Blender, très largement employé dans le secteur du jeu vidéo, le logiciel est une référence pour la modélisation, l’animation et le rendu en 3D.

Les missions du rigger

Rigger est un métier technique. Son savoir-faire fait de lui qu’il est de plus en plus recherché par les studios. Lors de la production d’un jeu, il intervient en amont de l’animateur 3D en s’appuyant sur un cahier des charges. Son rôle repose alors sur :

• L’élaboration des zones mobiles du modèle afin de pouvoir les animer derrière
• L’installation de points de contrôle
• La création d’une interface ergonomique pour l’animateur 3D
• L’ajout de nouvelles fonctionnalités, de nouvelles expressions
• Le suivi et correction de bugs

Les compétences d’un rigger

S’il est l’un de ces métiers recherchés, c’est parce que le rigger est un technicien hors pair, en mesure de fournir un travail soigné à l’animateur 3D. Donc, il maîtrise parfaitement plusieurs outils indispensables ainsi que quelques savoirs, comme :

• Les outils de rigging
• Les logiciels d’animation 3D (3DS Max, Maya, Blender, etc.)
• Le scripting (C++, Python)
• L’anatomie, la science du mouvement
• Un sens artistique

Parmi les logiciels à savoir utiliser par le rigger, il y a Blender, un logiciel d’animation 3D

Les qualités du rigger

Au-delà de sa maîtrise des aspects techniques, le rigger possède des qualités qui font de lui une pièce maîtresse dans la création d’un jeu vidéo. Il se doit alors d’être une personne :

• Rigoureuse et précise
• Organisée
• Sachant travailler en équipe
• A l’écoute et attentive
• Avec un certain sens de l’observation

Les soft skills recherchées par les entreprises

Ces dernières années, de plus en plus de professionnels attendent de leur futur rigger qu’il possède des compétences personnelles et comportementales orientées vers l’humain. Des compétences intrinsèques qui vont plus loin que de simples qualités mises en avant sur le CV. Ce que l’on appelle les soft skills. Elles viennent en complément des hard skills, c’est-à-dire des compétences plus techniques acquises en formation. Pour le métier de rigger, il faudrait donc pouvoir compter sur une ou plusieurs soft skills suivantes :

• Travailler de manière efficace
• Disposer d’un esprit de précision
• Savoir bien communiquer
• Être capable de hiérarchiser les informations urgentes ou non
• Trouver les erreurs et les corriger

Quelles études pour devenir rigger ?

Quel diplôme ?

Pour devenir rigger, mieux vaut avoir fait quelques années d’étude. Après le lycée, optez pour un diplôme Bac +3 afin d’apprendre les bases du jeu vidéo et ses composantes (techniques et graphiques).

Ensuite, un Bac +5 est envisageable avec un axe d’enseignement portant sur le management et la gestion de projet. A la sortie de ce diplôme, ce sont des postes à responsabilités qui seront plus facilement accessibles.

Quel bac ?

Il faut penser son avenir professionnel dès le lycée en choisissant les voies d’un bac technologique ou d’un bac général avec une spécialité en mathématiques, en science ou en art. Une bonne première étape qui permet d’obtenir les premières bases pour bien préparer son futur métier et représente une condition essentielle pour la poursuite d’études dans le supérieur.

La période du lycée est alors un moment clé dans la vie d’un étudiant. Une période d’apprentissage à la fois des fondamentaux, de l’autonomie et de la logique. Prenez ainsi le temps de bien regarder les options possibles dans le lycée, investissez-vous et développez votre curiosité.

Quelles sont les bonnes questions à se poser avant de s’orienter dans le rigging ?

Envisager son futur métier en tant que rigger, demande avant tout de bien savoir comment faire pour y parvenir, de connaître les caractéristiques de sa formation futures ou encore d’avoir toutes les réponses pour bien s’orienter. Pour cela, une seule chose : se poser les bonnes questions.

Voici quelques idées de questions utiles :

• Le jeu vidéo est-il un domaine fait pour moi ?
• Quels sont les avantages et les contraintes à travailler comme rigger ?
• Pourquoi je choisis le métier de rigger ?
• Quel est mon projet professionnel ?
• Bachelor ou MBA, quel diplôme envisager ?
• Dans quelle école me former ?
• Quels sont les contenus des formations proposés par l’école ?
• Qui intervient à l’école, des professionnels en activité ou non ?
• Des projets seront-ils à réaliser ?
• Vais-je pouvoir faire des stages ou suivre des périodes d’alternance ?
• Dans quelle entreprise travailler plus tard ?
• Est-il facile de trouver un emploi dans ce domaine spécifique ?
• Le statut de freelance est-il une option possible ?
• Quel est le salaire moyen en sortie d’étude ?

Les programmes des formations

En bachelor, l’apprentissage porte sur plusieurs enseignements comme :

• La programmation
• Le design
• Le level design
• L’ergonomie
• Les logiciels 2D et 3D
• Le dessin dynamique
• La théorie des couleurs
• Les proportions humaines
• Les perceptives
• Le motion design
• Les moteurs de jeu
• La culture du jeu vidéo
• L’économie du jeu vidéo
• Le droit du travail
• L’anglais

Voir plus de détails sur le programme de bachelor

En MBA Game artist et Technical artist, il s’agit de connaître :

• Le management
• La gestion de projet
• Le game design

Et d’approfondir certains thèmes par spécialité comme en game art:

• Le rigging
• Les outils FumeFX ou Realflow
• Unreal Engine
• L’éclairage
• Les matériaux et textures
• Les logiciels 2D
• Les logiciels 3D
• Les logiciels de compositing
• Les logiciels de création vidéo
• Le game design

Voir plus de détails sur le programme de MBA Game artist

S’inscrire dans nos formations

Pour notre bachelor, il ne faut pas passer par la plateforme Parcoursup. Vous pouvez donc candidater librement, mais à condition tout de même d’être diplômé d’un bac général ou technologique. Ensuite, il faudra remplir notre dossier de candidature.

Pour les MBA, la validation d’un Bac +3 est obligatoire.

Plus d’informations sur le processus d’inscription à G. Art.

Trouver un stage ou une alternance

Comme pour tous les métiers, en plus de suivre une formation de qualité, réaliser des stages permet de se confronter à la réalité, mais aussi de s’exercer et mettre à profit ses connaissances sur des cas concrets, voire sur des futurs jeux à succès. C’est pourquoi, nous accordons la plus grande importance à ce que chaque étudiant suit plusieurs stages tout au long de son cursus. D’abord il s’agira de découvrir le métier de rigger ou d’un métier proche d’un jeu vidéo, puis cela permettra de s’impliquer à la conception d’un jeu avec des missions qui vous seront confiées. Toujours sous le regard de votre maître de stage.

Les périodes s’échelonnent de deux mois en 1ère année de Bachelor à une année entière à la fois de stage et de CDD pour la dernière année du MBA.

Si vous voulez en savoir plus sur les stages déjà effectués par nos étudiants rendez-vous ici et pour nos alternants sur cette page. Sachez, en outre, que nous diffusons régulièrement des offres de stages, grâce à notre réseau d’entreprises partenaires.

Le salaire d’un rigger

En tant que junior, un rigger peut gagner plus de 30 000 euros (2 500 euros par mois), et au fil du temps, atteindre les 45 000 euros par an, soit 3 750 euros par mois. Evidemment, cela dépend de facteurs tels que le studio-employeur ou le statut (indépendant). Le rigger se classe en 37ème salaire des métiers du jeu vidéo.

A Montréal, le salaire annuel du rigger s’affiche autour de 60 000 dollars (5 000 $/mois). Le plus bas étant à 50 000 dollars (4 100 euros par mois). Du côté des Etats-Unis, on remarque que les rémunérations peuvent s’élever à plus de 100 000 dollars (8 300 dollars par mois).

Dans quelle entreprise travailler ?

Ce n’est pas le métier qui comporte le plus d’offres d’emploi. Tous les studios n’ont pas de riggers parmi leurs équipes. Évidemment les plus gros tels que Ubisoft, Ankama ou bien Quantic Dream ont ce type de professionnel, notamment sur de grosses productions.

Il est possible également de travailler en tant que rigger pour le compte d’entreprises de l’image, de l’animation, du digital.

Les conditions de travail

Propres à chaque studio, les conditions de travail pour exercer le métier de rigger doivent toutefois répondre à certains critères indispensables pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Evoluant devant un écran d’ordinateur, le rigger doit pouvoir bénéficier d’un matériel informatique et d’un bureau confortable. Une condition afin d’éviter tous risques pour la santé. Evidemment, le cadre, l’ambiance et le management doivent être le plus efficient possible.

Les horaires

En moyenne, le rythme de travail est de 35 h par semaine. Toutefois, cela peut monter à 39 h à bien plus, en période de rush final par exemple. Il faut le savoir. Le secteur du jeu vidéo se caractérise ainsi par un volume d’heures conséquent, mais qui doit être payé ou converti en congés.

Rattachement hiérarchique

Le travail d’un rigger est réalisé sous l’oeil d’un lead rigger, si le studio en compte plusieurs. Sinon, selon l’organisation, il peut s’agir du directeur artistique.

Comment trouver un emploi de rigger ?

Les offres d’emploi de rigger ne sont pas les plus nombreuses, néanmoins, il est tout à fait possible de trouver chaussure à son pied. D’abord, en sollicitant son réseau professionnel. Un réseau que vous constituerez petit à petit durant vos études et stages.

Autre possibilité, sélectionnez des offres sur des sites spécialisés comme Gaming job, Welcome to the jungle, AFJV, Seek-Team. Ou des plateformes plus généralistes. Enfin, Linkedin peut s’avérer une bonne source également.

Evolution de carrière

Elle peut s’écrire en France ou à l’étranger dans les capitales du jeu vidéo comme Montréal par exemple. Avec l’expérience, un rigger peut prendre des responsabilités et devenir lead rigger ou encore devenir directeur artistique.

Rigger freelance, comment faire ?

Devenir rigger freelance est tout à fait envisageable pour qui souhaite travailler en toute liberté. Il faudra un niveau technique élevé, une bonne organisation et un sens de la négociation pour pouvoir travailler ainsi. L’avantage étant de pouvoir choisir ses projets, ses clients et de gérer son emploi du temps.

Comment devenir rigger à l’étranger ?

La plupart des métiers du jeu vidéo peuvent s’exercer à l’étranger. Rien ne vous empêche d’avoir cette ambition d’évoluer au sein d’un studio international. Pour cela, il faudra seulement bien vous préparer. Déjà sur le plan de la langue. Parler et écrire en anglais est fondamental. Notre école vous y prépare avec une majorité de cours et d’ateliers dispensés dans cette langue. Ensuite, peaufiner bien CV et portfolio en fonction de l’entreprise sollicitée. Evidemment, il faut savoir maîtriser les logiciels, techniques et autres compétences pour réaliser un rig. D’un point de vue plus personnel, pensez à la validité de votre passeport et aux conditions d’accueil des expatriés. Autrement dit, renseignez-vous quant à la vie sur place, l’accès au logement, aux transports, aux formalités administratives. L’idéal étant d’en faire une partie en France et l’autre sur place.

Les avantages et inconvénients

On retrouve parmi les avantages du métier de rigger :

• Métier très technique recherché par certains studios
• Compétences reconnues
• Mobilité importante à l’international

De l’autre côté, le métier comporte quelques inconvénients :

• Employabilité faible
• Salaire moyen en France

Valentin Sabin complète : « C’est un métier technique avant tout, il faut donc aimer résoudre les problèmes ! De plus, dans des studios importants, souvent, la plupart des rigger sont des « fabriqueurs » : ils utilisent l’auto-rig et skin le personnage. La part technique est donc réduite, car automatique. C’est là qu’il est avantageux de savoir scripter car on peut alors participer à la création des tools voir même à l’amélioration de l’auto-rig déjà en place. »

En résumé

Comment devenir rigger ?

Si le métier de rigger à le vent en poupe, il se pourrait que dans les années à venir, il y en ait beaucoup plus. La discipline étant en fort développement. Dès lors, il faudra commencer par suivre une formation de qualité (Bachelor et MBA) à l’école G. Art afin d’acquérir tout le savoir en matière de graphisme, de développement informatique et d’anatomie, d’expression corporelle.

En vidéo