Bioware : de ses origines à ses projets futuristes
Au commencement, à la faculté de médecine
Les fondateurs de Bioware, Ray Muzyka et Greg Zeschuk, étaient alors deux résidents en médecine lorsqu’ils ont développé leur premier logiciel éducatif. Augustine Yip les rejoint aussitôt pour apporter sa touche artistique. Le trio poursuit leur collaboration avec le développement d’un simulateur de patient en gastroentérologie.
En participant à ses projets, ils ont réalisé qu’ils pouvaient encore exprimer leur créativité autrement. C’est ainsi qu’ils décident Bioware en 1995 et développent leur premier jeu « Shattered Steel » en 1996. Ils se font directement remarquer par l’éditeur Interplay qui signe un partenariat multijeux avec le studio.
L’éditeur commande même un second épisode à ce jeu, mais il ne verra jamais le jour. Pour cause, Bioware travaille entre temps sur une licence qui va marquer un tournant majeur dans son développement.
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Baldur's Gate : la licence qui va marquer l’histoire des jeux vidéos
Après le bilan commercial mitigé de Shattered Steel, Bioware poursuit un autre projet. Les fondateurs et les développeurs vouaient une passion pour les jeux de rôle. Ils voulaient donc lancer un RPG à grande échelle.
Leur première démo Battleground : Infinity a plu à Interplay qui voyait un potentiel à exploiter avec la licence Dungeons & Dragons. Pour l’équipe de Bioware, cette licence avait marqué leur jeunesse. Baldur’s Gate était un moyen pour eux de faire revivre le jeu. Ils ont repris l’univers de D&D avec les mêmes règles et l’ont transposé dans un monde sublimé par Infinity Engine. D’ailleurs, le moteur a été créé pour ce projet.
Les critiques sont unanimes, Baldur’s Gate n’a rien à envier à Fallout, une autre licence RPG sortie un an plus tôt. Les experts de l’époque n’ont pas hésité à le comparer à Diablo, le MMORPG de Blizzard. Néanmoins, Il se distingue par son exploration plus profonde de l’histoire du personnage et de son univers. Bref, il revient sur les bases du jeu de rôle classique en phase avec l’attente des joueurs de l’époque.
Le développement de Baldur’s Gate a pris trois ans. Pour les trois fondateurs, le rythme de travail était insoutenable. Ils devaient pratiquer la médecine le jour et travailler sur le jeu la nuit. Finalement, Muzyka et Zeschuk décident d’abandonner définitivement la médecine pour se consacrer entièrement à Bioware. De son côté, Yip quitte le navire pour devenir médecin à plein temps. À sa sortie, le jeu a connu un succès retentissant avec deux-millions d’exemplaires vendus.
Bioware confirme sa réputation flatteuse dans l’industrie des jeux vidéo avec la sortie de Baldur’s Gate II en 2000. Ce second volet est plus riche et plus profond. Avec ce nouveau titre, le studio entend conquérir les puristes en jeux de rôle. L’équipe développe par la même occasion un nouveau moteur, à savoir Aurora Engine.
Le prochain jeu, sorti en 2002, s’appuie sur ce moteur. Les joueurs peuvent créer eux-mêmes des cartes, des campagnes grâce à cette technologie. Sans surprise, Neverwinter Nights est aussi un succès.
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À la conquête d’un public plus large
Après Baldur’s Gate, Bioware voulait essayer un nouveau genre : l’action. Ce revirement a pourtant suscité le scepticisme du public, le développeur était associé aux RPG. Pour se démarquer, il a mis l’action sur l’univers décalé et humoristique de MDK. Les deux volets : MDK et MDK2 ont reçu des critiques élogieuses, mais les ventes n’étaient pas affolantes. L’éditeur Interplay finit par tomber en faillite et Bioware est obligé d’abandonner ces titres injustement oubliés des passionnés.
Dès 1999, LucasArts lance un défi à Bioware, celui de créer un RPG sur les consoles de nouvelle génération. En échange, il le laisse exploiter la licence Star Wars. L’opportunité était trop belle pour être refusée par le développeur canadien. De plus, Bioware disposait déjà d’un moteur 3D performant et profitait de l’expérience de l’équipe ayant travaillé sur MDK2.
Knights of the old republic se déroule 4 000 ans avant la trilogie Star Wars. Cela offrait à Bioware une totale liberté pour explorer l’univers et sortir de l’ombre de la trilogie. Le jeu sort finalement sur PC et Xbox en 2003 et permet à Bioware de s’imposer comme le leader du développement de RPG en occident.
Le succès n’échappe pas à Microsoft qui décide de lui confier un projet destiné exclusivement à Xbox. La collaboration se concrétise en 2002 alors que le public patientait encore pour Knights of the Old Republic. Ce titre, Jade Empire, s’inspire des films d’arts martiaux chinois et appartiennent davantage à la catégorie « action ». Sorti en 2005, le jeu a reçu des critiques dithyrambiques et obtient le titre de « meilleur RPG sur Xbox ».
Néanmoins, Bioware réalise son plus beau tour de force avec Mass Effect en 2007, développé avec Unreal Engine 3. Le jeu cible les joueurs de Knights of the Republic, mais réussit à conquérir un public plus large grâce à la richesse de son univers. Mass Effect a mis la barre tellement haut en matière de qualité visuelle qu’il était impossible de faire mieux à l’époque. Au mois d’octobre de la même année, le studio est racheté par l’éditeur californien Electronic Arts pour 775 millions de dollars.
Bioware multiplie les faux pas
Bioware connaît son premier revers avec la sortie de Star Wars, The Old Republic en 2011. Malgré une base de fans solide de la licence, l’univers n’a pas suscité ce même enthousiasme que le précédent. Les échecs se suivent avec Dragon Age 2. Le jeu est critiqué de partout pour son scénario bâclé.
Avec Mass Effect 3, les joueurs n’ont pas apprécié la conclusion de la trilogie. La déception de la communauté pousse même Bioware à proposer une fin alternative à travers un DLC gratuit. Si Dragon Age : Inquisition permet au studio de remonter la pente. Cela n’est pas suffisant pour regagner le cœur des fans des premières heures, notamment avec la sortie d’Andromeda. Les difficultés de Bioware se trouvent également au niveau de l’organisation. Les studios d’Austin, Edmonton et Montréal entrent en conflit.
Avec le naufrage d’Anthem, Bioware perd définitivement de son aura. Néanmoins, d’après les actualités, le studio travaille actuellement sur trois projets : Mass Effect 5, Dragon Age : le loup implacable et un autre qui reste encore secret. Les experts spéculent sur une éventuelle résurrection d’Anthem ou d’un remake de Dragon Age : Origins.
Les jeux développés par le studio
- Dragon Age : The Veilguard (sortie prévue le 31 octobre 2024)
- Mass Effect : Edition Légendaire (2021)
- Anthem (2019)
- Mass Effect : Andromeda (2017)
- Dragon Age : Inquisition (2014)
- Mass Effect 3 (2012)
- Star Wars : The Old Republic (2011) et ses extensions : Rise of the Hutt Cartel (2013), Galactic Starfighter, Galactic Strongholds et Shadow of Revan (2014), Knights of the Fallen Empire (2015), Knights of the Eternal Throne (2016) et Onslaught (2019).
- Mass Effect 2 (2010)
- Dragon Age : Origins (2009) et Origins – Awakening (2010)
- Mass Effect Galaxy (2009)
- Sonic Chronicles : La confrérie des ténèbres (2008)
- Mass Effect (2007)
- Jade Empire (2005)
- Star Wars : Knights of the Old Republic (2003)
- Neverwinter Nights (2002)
- MDK 2 (2000) et MDK Armageddon (2001)
- Baldur’s Gate II : Shadows of Amn (2000), Throne of Bhaal (2001)
- Baldur’s Gate (1998), Baldur’s Gate : Tales of the Sword Coast (1999)
- Shattered Steel (1996)
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