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Métiers

Étalonneur

Dans l’industrie du jeu vidéo, où chaque détail visuel contribue à créer une expérience immersive, le rôle d’un étalonneur est primordial. Ce spécialiste du détail vient en quelque sorte ajuster et sublimer les interventions de différents artistes de l’image et techniciens, ceux-là mêmes qui auront apporté la matière première du jeu. Voyons comment ce travail collaboratif se met en place et quelles sont les qualités indispensables pour que l’étalonnage puisse devenir une vraie valeur ajoutée.

Kevin Picciau
Par Kevin Picciau
Fiche métier mise à jour le
Fiche Métier Game Artist
Niveau d’études : Bac+2
Bac conseillé : BTS Métiers de l’audiovisuel
Employabilité : Bonne
Salaire débutant : 2 080 € brut
Salaire confirmé : 4 200 € brut
Mobilité : Très bonne
Code ROME : L1503, Montage et post-production vidéo
Code FAP : 293a: Professions intermédiaires des arts et du spectacle

 

Métier : étalonneur

Simon Lambert et Julien Chabaud interviennent sur des missions d’étalonnage pour Ubisoft depuis respectivement quatre et trois ans. Ils ont tous deux près de dix ans d’expérience, dont la moitié en tant que professionnels indépendants. Ils nous expliquent leur approche du métier. « L’étalonneur, c’est tout simplement la personne qui s’occupe d’optimiser les couleurs et aussi de les harmoniser – entre elles, avec l’univers global du jeu, avec la dynamique colorimétrique des personnages – tout ça pour créer un univers de jeu plaisant, cohérent, bien pensé », explique Simon Lambert. « Comme toujours, l’idée est de livrer au joueur ce qu’il attend : pouvoir vraiment s’échapper dans le monde qu’on lui propose. C’est ce qu’on appelle l’expérience immersive, et chacun de nous au studio est responsable de ce résultat ».

Julien Chabaud ajoute : « L’étalonneur, c’est celui qui intervient en fin de chaîne ou presque, pour faire tous les petits ajustements nécessaires sur les propositions visuelles faites par d’autres. On a besoin de quelqu’un qui repasse sur le résultat global, qui applique pour ainsi dire la petite couche de vernis sur tous les mini-éléments d’animation, de graphisme, de transition ».

L’étalonneur est aussi appelé coloriste dans le métier. On l’aura compris : il intervient en phase de post-production, très précisément au moment du montage. « On peut dire qu’on est des artisans de la couleur, je pense. C’est vraiment ça, notre spécialité : pas l’animation, pas le graphisme pur, mais la couleur, très spécifiquement », insiste Julien Chabaud. « Nous sommes là pour améliorer la qualité visuelle des productions : voilà comment on peut présenter les choses de manière simple ».

Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire de bien prendre en compte les contraintes techniques, mais aussi les intentions artistiques formulées en amont par les équipes de production.

« Bien entendu, traiter la couleur, ça veut aussi dire gérer les contrastes et la luminosité », précise Simon Lambert. « Contrairement à l’étalonnage dans le cinéma, le gaming nécessite une gestion dynamique des couleurs. Chaque scène peut changer en fonction des actions du joueur, ce qui demande une réflexion poussée pour anticiper ces variations. C’est ce qui fait le travail dans ce domaine spécifique passionnant, et c’est aussi pour cela que je me suis éloigné de mes premières missions, qui étaient plutôt axées sur du film et de la série ».

Les missions de l’étalonneur

On peut lister les missions propres à l’étalonneur comme suit :

  1. Optimisation de la palette colorimétrique
    • L’étalonneur ajuste les tons, les contrastes et les niveaux de luminosité pour s’assurer que les scènes soient visuellement attractives et en cohérence avec la direction artistique. 
    • Il travaille à partir de références établies par le directeur artistique ou l’équipe créative pour maintenir une esthétique uniforme. 
  1. Harmonisation des couleurs
    • En jeu vidéo, les cinématiques et les séquences en temps réel peuvent être produites par différentes équipes ou outils. L’étalonneur harmonise ces éléments pour garantir une fluidité visuelle. 
    • Cela inclut le lissage des écarts de colorimétrie entre les scènes ou les transitions. 
  1. Amélioration des cinématiques et bandes-annonces
    • Pour les cinématiques, qui sont souvent des points forts narratifs et visuels des jeux, l’étalonneur ajoute des traitements colorimétriques spécifiques pour accentuer les émotions ou l’ambiance dramatique. 
    • Les bandes-annonces, destinées à promouvoir le jeu, bénéficient également d’une attention particulière pour captiver l’audience. 
  1. Respect de la cohérence avec l’univers du jeu
    • L’étalonneur veille à ce que l’atmosphère visuelle colle parfaitement à l’univers du jeu, qu’il s’agisse d’un monde futuriste, fantastique ou réaliste. 
    • Il adapte les couleurs pour refléter les environnements du jeu, comme des teintes sombres pour des scènes de combat ou des tons saturés pour des décors fantastiques. 
  1. Collaboration avec d’autres départements
    • Travailler étroitement avec les artistes 3D, les animateurs et les développeurs pour s’assurer que les traitements appliqués s’intègrent bien dans les cinématiques et les flux en temps réel. 
    • Intégrer des feedbacks en lien avec les contraintes techniques des moteurs de jeu, des plateformes (PC, consoles, VR) et des écrans. 
  1. Gestion des contraintes techniques
    • Adapter les étalonnages aux limites imposées par les moteurs de jeu, comme Unreal Engine ou Unity, et aux formats de diffusion (HDR, 4K, ou standard). 
    • Optimiser les fichiers pour qu’ils respectent les performances sans sacrifier la qualité visuelle. 
  1. Innovation et expérimentation
    • Explorer de nouvelles techniques d’étalonnage pour répondre aux demandes croissantes de réalisme et d’immersion dans les jeux. 
    • Collaborer avec les équipes de recherche et développement pour intégrer des outils avancés comme la correction des couleurs en temps réel. 

 

« Attention : un bon étalonneur ne se contente pas d’embellir. Il doit aussi penser à la jouabilité. C’est ça qui fait la spécificité de l’étalonnage dans le domaine du gaming. Il y a un petit enjeu supplémentaire par rapport aux commandes audiovisuelles. Une mauvaise lisibilité peut frustrer un joueur, donc c’est un point de vigilance +++ », insiste Simon Lambert.
Simon Lambert
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Les responsabilités de l’étalonneur

L’étalonneur a une responsabilité importante dans la création d’un jeu vidéo. C’est l’un des principaux garants de la cohérence visuelle tout au long du jeu. C’est aussi lui qui s’assure que les différents éléments visuels respectent les normes techniques et artistiques voulues. « C’est le principal défi : on doit généralement jongler entre des contraintes techniques et des attentes artistiques qui sont, de part et d’autre, élevées.

 

Les compétences

Voici les compétences clés nécessaires pour mener à bien les missions d’étalonnage :

Compétences techniques

  1. Maîtrise des logiciels d’étalonnage
    • Une expertise dans des outils comme DaVinci Resolve, Adobe Premiere Pro, ou Avid Symphony est essentielle pour ajuster et traiter les couleurs. 
    • Connaissance des outils spécifiques aux formats HDR et des pipelines colorimétriques avancés. 
  2. Compréhension des concepts colorimétriques
    • Connaissance approfondie de la théorie des couleurs, du contraste, de la luminance, et des gammas. 
    • Capacité à travailler avec des profils colorimétriques comme Rec.709, DCI-P3, ou Rec.2020 pour différents formats de diffusion. 
  3. Connaissance des formats vidéo
    • Familiarité avec les formats vidéo standards (4K, HDR, SDR) et leurs implications sur la qualité de l’image. 
    • Maîtrise des codecs et des résolutions, ainsi que des exigences de sortie pour diverses plateformes (cinéma, télévision, streaming, jeux vidéo). 
  4. Gestion des flux de travail (workflow)
    • Compréhension des pipelines de production pour collaborer efficacement avec les monteurs, directeurs de la photographie et artistes VFX. 
    • Connaissance des workflows liés à la post-production et aux moteurs de jeu (Unity, Unreal Engine). 

Compétences artistiques

  1. Sens de l’esthétique visuelle
    • Capacité à interpréter une direction artistique et à transposer les intentions créatives dans les ajustements colorimétriques. 
    • Créativité pour expérimenter avec des palettes et des styles visuels qui renforcent l’impact narratif. 
  2. Attention aux détails
    • Rigueur pour détecter les incohérences colorimétriques, les artefacts visuels et autres défauts à corriger. 
  3. Adaptabilité stylistique
    • Capacité à s’adapter à des genres variés (réalisme, fantastique, futuriste) et à proposer des traitements spécifiques à chaque projet.
  4. Capacité à résoudre des problèmes techniques
    1. Troubleshooting des erreurs liées aux pipelines colorimétriques et aux formats complexes.
« J’ajouterais, parmi les compétences essentielles, une bonne capacité à résoudre les problèmes techniques qu’on va forcément rencontré sur les pipelines colorimétriques. Sans compter les formats complexes, les petits bugs dus au fait qu’on a utilisé, à un moment ou à un autre, un logiciel pas tout à fait habituel... », précise Julien Chabaud.
Julien Chabaud

Les qualités

« La première des qualités à avoir, c’est le sens du détail et la précision », estime Julien Chabaud. « Pour l’étalonnage, il faut avoir l’œil bien affûté pour aller repérer les détails les plus subtils. C’est comme ça qu’on va apporter les ajustements qui vont rendre le tout plus fluide. Et lui donner ce petit plus dont on a besoin, justement ».

À cette qualité s’ajoute automatiquement celle de la rigueur technique. « Le moindre petit manquement a des chances de gêner l’expérience des joueurs. Ce qu’il ne faut pas, c’est qu’eux soient frappés par un détail qui est passé inaperçu de notre côté. Là, c’est forcément raté », précise Simon Lambert.

S’ajoutent à cet exercice de concentration une sensibilité créative et artistique, nécessaire pour que le produit final soit cohérent et impactant.

Quelles études pour devenir étalonneur ?

« La plupart des étalonneurs abordent le métier avec une formation de niveau Bac +2 en poche, mais la réalité, c’est qu’il n’y a pas une formation spécifique absolument requise. Ce qu’il faut viser, c’est un diplôme en audiovisuel, en arts numériques ou en graphisme. Il y a d’ailleurs des spécialités en post-production au sein de différents cursus, à cibler en priorité », explique Simon Lambert. Simon Chabaud ajoute : « On croise quand même certains pros qui sont allés jusqu’au Bac +5 pour développer au maximum leurs capacités créatives et approcher un maximum d’outils. Mais, en général, c’est parce qu’ils ont vu large ou voient large en termes de carrière. Ils n’ont pas forcément abordé leur cursus en voulant à tout prix devenir étalonneurs – c’est même rare – ou alors ils ont dans l’idée d’avoir toutes les cartes en main pour intervenir sur d’autres métiers graphiques si besoin. C’est aussi pas mal pour se reconvertir plus tard, s’il y a une envie ou un besoin de bifurquer ».

 

Quelle école d'art pour devenir Étalonneur ?

G. Art, l’école du Gaming Campus, est spécialisée dans les arts numériques et plus particulièrement tournée vers les métiers des jeux vidéo.

  • Bachelor Infographiste 2/3D/étalonneur et MBA Infographiste 2D/3D/étalonneur
  • Pédagogie 100% par projets, encadrés par des professionnels en activité
  • 3 stages pendant le bachelor et 2 années en alternance en MBA
  • Lyon
Titre école d'art
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Quelle formation post-bac pour devenir étalonneur ?

Avant d'entrer dans le monde professionnel, il est essentiel d'apprendre son futur métier en choisissant la bonne formation. A G. Art, notre école du Gaming Campus, nous proposons de former les prochains étalonneurs / game artists à partir de la pédagogie par projets, de stages et de rencontres. Nous disposons ainsi de moyens et d'outils adaptés et de qualité pour que chacun évolue dans des conditions optimales.  

Un étudiant G. Tech devant un écran d'ordinateur
Bachelor Infographiste 2D/3D/Game artist

Les fondamentaux de l'infographie n'auront plus aucun secret pour vous avec notre formation en trois ans.

  • Initiation au game / level design
  • Modélisation 3D
  • Character design
  • Unity
  • Dessin
  • Concept art
  • Histoire des arts et du jeu vidéo
Diplôme obtenu Titre école bachelor (bac+3)
Admission post bac Bac généraliste ou technologique
Admission parallèle Bac+1 ou Bac+2 validés
Durée totale de formation 3 ans (si admission post bac, 520h / an)
Evaluation Notation des projets + Partiels semestriels + Crédits ECTS (180)
Campus Lyon
Stages 1 stage chaque année
Msc Developpeur jeux vidéo
MBA Game artist

Approfondissez le game art et la direction créative avec notre diplôme de game artist.

  • Production AAA
  • Character art
  • Outils 2D/3D
  • Unreal engine
  • Substance painter
  • Animation
  • FX
Diplôme obtenu Titre école MBA (bac+5) + Titre RNCP niveau 7
Pré-requis Bac+3 ou Bac+4 validés
Durée totale de formation 2 ans (449h / an)
Evaluation Notation des projets + Partiels semestriels
Campus Lyon
Alternance Chaque année, 3 semaines en entreprises / 1 semaine à l’école
Effectif moyen par classe 30 étudiants
Taux de réussite 2021 NC
Taux de satisfaction 2021 92%
Rentrée Octobre
RENCONTREZ-NOUS DURANT NOS JPO

Portes ouvertes en ligne ou en physique. 1h d’échanges
pour tout savoir sur l’école Gaming Campus de votre choix.

S'inscrire gratuitement

Voici les chemins de formation les plus évidents pour se préparer au métier d’étalonneur :

 

  1. Études de base en audiovisuel
  • Baccalauréat conseillé
    • Bac général avec spécialités scientifiques (option numérique et sciences informatiques par exemple). 
    • Bac professionnel en audiovisuel, comme le Bac pro Métiers de l’audiovisuel
  • Formation courte initiale : Un BTS ou un DUT dans le domaine de l’audiovisuel peut constituer une bonne base : 
    • BTS Métiers de l’audiovisuel (option montage et post-production)
    • DUT Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI), avec spécialisation en audiovisuel. 

  1. Formations spécialisées en post-production
  • Écoles spécialisées en cinéma et audiovisuel : Certaines écoles offrent des formations qui incluent des modules dédiés à l’étalonnage et à la colorimétrie. 

  1. Formations spécifiques à l’étalonnage
  • Logiciels professionnels : L’étalonnage s’effectue sur des logiciels spécifiques. Il est indispensable de maîtriser des outils comme : 
    • DaVinci Resolve (très utilisé dans l’industrie). 
    • Adobe Premiere Pro et After Effects (colorimétrie intégrée). 
    • Avid Media Composer. 
  • Certaines formations courtes ou certifiantes permettent de se spécialiser sur ces outils : 
    • Stages certifiants DaVinci Resolve : Offerts par des centres de formation comme NextFormation, Video Design Formation, ou en ligne via des plateformes comme FXPHD. 
    • Masterclass sur la colorimétrie : Disponible sur des plateformes telles que LinkedIn Learning ou Domestika. 

Dans quelle entreprise travailler ?

« Sur les cinq dernières années, j’ai l’impression qu’on a assisté à une demande croissante d’étalonneurs. Pourquoi ? Parce qu’il y a de plus en plus de formats vidéoludiques qui apparaissent, de plus en plus de canaux de diffusion et aussi de plus en plus de studios indépendants qui cherchent à rivaliser avec les grosses productions – et, pour ça, ils ont besoin de visuels impactants, très bien travaillés », analyse Simon Lambert.

 

En 2025, on a notamment repéré des offres d’emploi auprès des structures suivantes :

  1. Ubisoft (Montreuil, Annecy) 
  2. Quantic Dream (Paris) 
  3. Asobo Studio (Bordeaux) 
  4. Dontnod Entertainment (Paris) 
  5. Focus Entertainment (Paris).

Le salaire d’un étalonneur

Les salaires en vigueur pour les missions d’étalonnage se situent dans une fourchette allant de 25 000 à 50 000 euros bruts par an environ.

Ainsi, un étalonneur pourra débuter sa carrière avec un salaire avoisinant 2 100 euros bruts par mois. Après deux à trois années d’expériences, il est possible d’atteindre 2 800 euros bruts. Les profils senior, eux, pourront négocier une rémunération autour de 4 200 euros bruts mensuels.

Les tarifs pratiqués auprès des indépendants permettent, sans surprise, de prétendre à des chiffres plus élevés. En moyenne, un étalonneur freelance ayant une activité soutenue tout au long de l’année peut engranger plus de 5 800 euros bruts par mois, ce qui correspond à 70 000 euros à l’année. Ces tarifs peuvent néanmoins être revus à la hausse dès lors que l’on travaille auprès de grosses structures et/ou sur des projets à grande portée commerciale.

Evolution de carrière

Un étalonneur peut évoluer de différentes manières au fil de sa carrière. Voici les principales trajectoires possibles :

  1. Superviseur de post-production : De spécialiste de la couleur, le professionnel devient responsable de la coordination entre les différents départements de post-production, y compris le montage, les effets visuels (VFX) et, bien entendu, l’étalonnage.

 

  1. Directeur technique (Chief Technical Officer) : « Dans des sociétés de post-production, un étalonneur expérimenté peut évoluer vers des postes techniques, où il va superviser les workflows, la calibration des écrans et les technologies de traitement d’image », explique Simon Lambert.

 

  1. Directeur artistique de l’image : Il s’agit, ici, de quitter l’univers du gaming pour rejoindre les rangs de l’audiovisuel. Les postes de Directeur artistique de l’image n’est accessible qu’à des étalonneurs très expérimentés, ayant dûment fait leurs preuves. Il s’agira alors de collaborer étroitement avec les réalisateurs et les directeurs de la photographie pour concevoir l’identité visuelle d’un film ou d’une série dès la pré-production.

 

L’étalonneur peut aussi axer son évolution sur une diversification des compétences. Peuvent notamment être envisagées les pistes suivantes :

  • VFX et Motion Design : Un étalonneur peut inclure les effets visuels, l’intégration 3D ou l’animation dans ses compétences dures. « On touche déjà à tous segments de plus ou moins près », précise Julien Chabaud. « Ce sont donc des compétences qu’on peut s’approprier assez facilement, pour un changement de routine professionnelle assez rapide ».
  • Conception de LUTs (Look-Up Tables) : Certains coloristes se spécialisent dans la création et la vente de LUTs pour des projets spécifiques ou des clients dans le secteur de l’audiovisuel. 

 

« On voit aussi un certain nombre de collègues qui ont une longue d’expérience derrière eux – et aussi un gros carnet d’adresses – monter leur propre structure de post-production. Il ne faut pas se lancer dans cette voie sans en avoir vraiment envie, parce que c’est du risque et pas mal de gestion, pas mal de pression sur les épaules, mais ça peut aussi être très valorisant », estime Julien Chabaud.

Les avantages et inconvénients de ce métier

Pour Simon Lambert, « la principale complication qui peut rendre la tâche pesante parfois, c’est la double obligation de satisfaire, d’une part, des dizaines et des dizaines de contraintes techniques et, d’autre part, des attentes artistiques généralement élevées. Parfois, on doit faire des itérations à n’en plus finir pour une seule et même scène, parce qu’il y a toujours quelqu’un qui n’est pas satisfait. Dans certains cas, mais ça reste assez rare, on a aussi des directeurs artistiques ou des développeurs qui sortent des clous et font soit des demandes irréalistes, pour les premiers, soit des choix techniques qui sont ingérables au final, pour les seconds. Dans un cas comme dans l’autre, nous, après, à l’étalonnage, on est bloqués ».

Julien Chabaud, lui, répète que le principal avantage de son métier, « c’est la plus grande richesse qu’offre la tâche d’étalonnage dans le domaine du jeu vidéo. On est sur de la gestion dynamique de la couleur, il y a moins d’automatismes que dans l’audiovisuel, à mon sens. Et même si a priori, ça signifie plus de travail pour nous, je trouve ça plus stimulant. J’ai l’impression de prendre encore un peu plus part au processus créatif ».

En résumé

👑 Quelles sont les missions d'un étalonneur ?

Missions techniques : il maîtrise les logiciels d'étalonnage (DaVinci Resolve, Adobe Premiere Pro, ou Avid Symphony) et comprend les concepts colorimétriques (couleurs, contrastes, luminances...). Missions artistiques : il a le sens de l’esthétique visuelle et une attention aux détails.

💰 Quel est le salaire d'un étalonneur ?

Les salaires en vigueur pour les missions d’étalonnage se situent dans une fourchette allant de 25 000 à 50 000 euros bruts par an environ. Ainsi, un étalonneur pourra débuter sa carrière avec un salaire avoisinant 2 100 euros bruts par mois. Après deux à trois années d’expériences, il est possible d’atteindre 2 800 euros bruts. Les profils senior, eux, pourront négocier une rémunération autour de 4 200 euros bruts mensuels.

🧠 Quel niveau d'étude est nécessaire pour devenir étalonneur ?

La plupart des étalonneurs abordent le métier avec une formation de niveau Bac +2 en poche, mais il faut garder en tête qu’il n’y a pas une formation spécifique absolument requise. Ce qu’il faut viser, c’est un diplôme en audiovisuel, en arts numériques ou en graphisme.

🎓 Quel Bac faut-il pour être étalonneur?

Vouloir devenir étalonneur s'imagine idéalement dès le lycée. Du moins, ce sera la manière la plus facile d'accéder à une formation post-bac ensuite. Pour cela, deux options vont pouvoir s'envisager. La première étant de choisir un Bac général spécialités scientifiques (option numérique et sciences informatiques par exemple) / bac professionnel en audiovisuel. La seconde étant sinon de viser des formations spécialisées en post-production ou spécifiques à l'étalonnage.

📚  Quelle est la formation pour devenir étalonneur ?

Il existe plusieurs formations, comme celles spécialisées en post-production (écoles de cinéma / d'audiovisuel par exemple) et celles spécialisées dans l'étalonnage.

🎮  Comment devenir étalonneur ?

Pour devenir étalonneur, il est recommandé de suivre une formation en audiovisuel (BTS Métiers de l’audiovisuel ou DUT MMI), puis de se spécialiser en post-production et colorimétrie via des logiciels comme DaVinci Resolve. Une solide maîtrise technique, un bon œil artistique et une sensibilité aux contraintes du jeu vidéo sont indispensables pour réussir dans ce métier.

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