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Guide du Jeu Vidéo

Retour sur l’histoire d’Ankama, la pépite nordiste du jeu vidéo

Surnommé par les médias par « pépite nordiste du jeu vidéo », Ankama est à l’origine du jeu Dofus et ses nombreux dérivés. Fondée en 2001, l’entreprise est un symbole de réussite en France. Son titre phare, Dofus, revendique environ 700 000 joueurs par mois. De son côté, sa série Wakfu est la première animation made in France à s’être imposée au Japon.
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Lorsqu’il faut mentionner les success story dans l’industrie française des jeux vidéo, Ankama figure toujours dans la liste. Existant depuis 2001, le studio évolue discrètement dans l’ombre des mastodontes du triple A comme Ubisoft. La force d’Ankama réside dans sa polyvalence. Son premier succès, Dofus, se décline par exemple en romans, animations et figurines.

Les débuts d’Ankama

Créé en 2001, Ankama est le fruit de la rencontre entre trois trentenaires : Anthony Roux, Camille Chafer et Emmanuel Darras. Les trois se lancent dans l’aventure de la création numérique en apportant 3 000 euros chacun de leur poche. Le nom de l’entreprise serait une contraction de leur prénom : Anthony, Kamille et EmManuel.

Installé dans le nord de la France, l’entreprise est dans un premier temps une agence web proposant des prestations en marketing digital. Il signe son premier projet majeur dans les jeux vidéo avec Dofus.

Vingt ans plus tard, Ankama est devenu une référence dans la création numérique. Les médias ne cessent de vanter ses exploits. Entre programmes TV, jouets, jeux vidéo et édition, l’entreprise affichait un chiffre d’affaires de 40,8 millions d’euros en 2013.

Dès la création de l’entreprise, les cofondateurs sont malmenés par les banquiers, producteurs et éditeurs. Ils décident alors de se débrouiller seuls. Au lancement de Dofus, leur premier projet, ils reçoivent un financement salutaire de 15 000 euros du CNC.

C’est ainsi que le transmédia s’inscrit dans l’ADN d’Ankama. Néanmoins, cette stratégie n’est pas toujours synonyme de réussite. La preuve, l’entreprise a perdu de l’argent pour la diffusion de sa série télévisée.

L’histoire d’Ankama est fortement rattachée au nord de la France. L’entreprise installe son siège dans une ancienne usine textile à Roubaix. Approché par Disney en 2006 pour un éventuel rachat, le studio a décliné l’offre pour préserver son indépendance.

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Premier succès d’Ankama porté par Dofus

En 2004, la sortie de Dofus marque un tournant dans l’histoire d’Ankama. Le MMORPG séduit les fans par ses clins d’œil à la culture geek et ses inspirations des mangas. Vingt ans plus tard, le jeu continue lentement à battre des records de fréquentation.

Dix ans après son lancement, le jeu comptait près de 2,5 millions de joueurs actifs par mois. Cette popularité est due à son accessibilité et à la flexibilité des tarifs d’abonnements. Dofus devient très vite la machine à cash du studio.

Pour les adolescents des années 2000 et 2010, Dofus fait même partie de la pop culture. Disposant d’une solide base de fans, le jeu réunit des milliers d’adolescents par an autour de festivals et de conventions.

S’ensuivent d’autres produits dérivés qui matérialisent la diversification des activités d’Ankama. En 2005, la société de Roubaix ouvre sa propre maison d’édition. Son objectif est de publier des bandes dessinées et des artbooks autour de sa licence phare. Se déclinant en plusieurs tomes, la bande dessinée s’écoule à plus d’un million d’albums en cinq ans d’existence.

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Wakfu : la suite logique à Dofus

Dès 2005, Ankama prévoit une suite à Dofus. Le projet aboutit en 2008 avec la sortie d’une série télévisée d’animation Wakfu. La même année, un jeu de cartes à collectionner du même nom est lancé. Une version bêta du jeu vidéo est également présentée au public, mais reçoit plusieurs critiques négatives en raison de ses multiples bugs. Les joueurs jugeaient le contenu médiocre.

La version finale du jeu MMORPG sort sur PC en 2012. Pour Ankama, il s’agit de son quatrième MMORPG après Dofus, Arena et Wakfu : les gardiens. Le jeu se déroule dans l’univers fantastique de Krosmoz. La critique salue la qualité du système de jeu, la bande originale et l’originalité de Wakfu. Ce dernier n’a pas délaissé les influences japonaises qui ont fait le succès de Dofus.

Une entreprise qui survit sans la publicité

Au cours d’une interview, Anthony Roux, alors PDG d’Ankama, déclare qu’il n’alloue aucun budget à la publicité. Disposant d’une solide base de fans, l’entreprise compte sur les joueurs pour faire parler de ses jeux.

Cette stratégie est atypique dans l’industrie. En effet, un jeu triple A qui coûte environ 100 millions d’euros en développement aura besoin d’autant de budget pour le marketing.

Une réalité qui est étrangère à son titre phare Dofus. Le lancement du jeu a coûté entre 100 000 et 150 000 euros à l’entreprise.

En raison de sa taille, Ankama navigue entre les eaux troubles des géants de l’industrie et l’indie game. Son PDG reproche à l’industrie des jeux vidéo de ressembler de plus en plus au cinéma. Selon lui, un studio n’est pas contraint de sortir soit un blockbuster, soit un jeu indépendant. Pour cela, l’entreprise préfère se concentrer sur peu de projets et miser sur la qualité.

Le début des difficultés chez Ankama

Si le transmédia a fait le succès d’Ankama, il est aussi à l’origine de ses difficultés. En 2009, l’entreprise souhaite se lancer dans le journalisme avec son magazine généraliste sur le jeu vidéo, IG Magazine. Cette revue bimestrielle a tenu jusqu’en 2013 avant de fermer ses portes. En cause, une perte de 250 000 dollars.

En 2012, l’entreprise travaille sur un jeu vidéo, Slage. Le développement a déjà coûté plus de deux millions de dollars. Censé séduire un public plus large, le projet sera vite abandonné. Après le désastre de Slage, l’équipe travaille sur Fly’n, cette fois-ci en respectant le budget. Néanmoins, le titre ne rencontre pas le succès commercial escompté.

Dans un contexte de bénéfices en berne, Ankama décide de vendre son pôle animation à Media Participations. Il s’agit d’une acquisition partielle qui ne concerne pas l’édition et les jeux vidéo.

Néanmoins, les difficultés ne sont pas uniquement d’ordre financières, mais sociales chez Ankama. Dès 2014, les employés décrivent un climat social détérioré et des conditions de travail pénibles. Les témoignages accablent le PDG, Anthony Roux. Les tensions se renforcent au sein de l’entreprise. En 2024le tribunal de Lille condamne l’entreprise roubaisienne pour des procédures bâillons à ses employés. Cette technique consiste à inonder l’adversaire de procédures judiciaires coûteuses pour le décourager.

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