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Guide du Jeu Vidéo

Tout savoir sur EVA, le concept qui permet de jouer à un FPS dans la vraie vie

Vu de l’extérieur, cela ressemble à du laser game ou du paint ball. Pourtant, il n’en est rien. Il s’agit d’EVA VR (Esports Virtual Arenas), un mélange de sport et jeu en réalité virtuelle. L’entreprise a été fondée en France en 2019. Forte de son succès, elle possède en 2024 près de 35 salles ouvertes dans le pays et cinq autres à l’international. Fonctionnant sur un modèle de franchise, l’entreprise propose des salles modernes qui offrent aux spectateurs une expérience unique.
EVA
Contenu mis à jour le

Combattre une armée de zombies dans un univers apocalyptique, affronter une autre équipe au jeu de tir dans un environnement impressionnant, c’est ce que promet la startup française EVA (Esports Virtual Arenas). Le concept permet aux joueurs de se dépenser physiquement dans une arène de 500 m² tout en portant un casque de réalité virtuelle. Après une session, les joueurs peuvent savourer une pizza ou boire de la bière au bar. Cette ambiance résolument futuriste rencontre rapidement un succès en France. EVA recense actuellement une quarantaine de salles et poursuit son expansion avec 14 autres de prévues.

La naissance du concept de EVA

EVA est considérée comme un pionnier de l’esport en réalité virtuelle. La startup se taille une part dans un marché en pleine croissance. D’un côté, l’esport compte près de 11 millions de fans dans l’Hexagone et pèse plus de 3 milliards de dollars en 2025, d’après les estimations. De son côté, la réalité virtuelle présente une taille plus modeste malgré une forte croissance depuis 2022. En 2022, près de 13,9 millions de casques VR ont été commercialisés dans le pays.

L’esport souffre encore d’un manque de reconnaissance en France. Il n’est pas considéré comme un vrai sport du fait de sa pratique reposant sur la sédentarité. Pour les fondateurs d’EVA, ce fut une opportunité afin d’offrir aux joueurs une expérience unique mélangeant effort physique et jeux vidéo. L’un des fondateurs, Jean Mariotte, ambitionne même d’en faire une discipline aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.

Le concept a été développé depuis 2017 et présenté au Paris Games Week en 2019. Il repose sur la technologie d’hyper free roaming. Les joueurs enfilent des casques VR, portent des guns connectés et backpack. Ils se déplacent ensuite dans un espace de 500 m². Ils s’organisent en équipe de quatre ou cinq personnes et s’affrontent dans un match. Depuis sa création, l’entreprise enregistre un nombre grandissant de pratiquants.

 

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Fonctionnement de EVA

Avec EVA, deux équipes s’affrontent sur un vaste plateau de jeu de 500 mètres carrés. Ils font face à des obstacles virtuels qu’ils sont les seuls à voir via l’écran de leur casque. Il faut de l’agilité physique pour surmonter ces obstacles. Les joueurs doivent ramper, marcher, s’accroupir ou encore courir tout en esquivant l’attaque des adversaires.

Il s’agit d’un jeu de tir qui intègre chaque mouvement physique des joueurs dans l’environnement VR. Ceci permet ainsi à huit à dix personnes de partager l’arène sans se marcher dessus. La position de chacun est repérable grâce à la géolocalisation du casque.

Un match de EVA comprend généralement entre trois et quatre parties de six minutes chacune. Cela permet aux joueurs de courir environ 1,5 à 2 km en moyenne pendant une session. Une autre particularité de EVA est la possibilité de s’affronter à distance. Les joueurs peuvent se trouver dans deux arènes différentes.

 

 

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Technologie utilisée par EVA

Le cofondateur d’EVA, Jean Mariotte, confie qu’il a toujours rêvé de jouer à Call of Duty sur un terrain de foot. C’est ainsi qu’il embarque William Klein et Stéphanie Belle dans l’aventure. Ces derniers quittent leurs emplois pour occuper le poste de Chief Technical Officer pour le premier, et Chief Operations Officer pour la seconde.

EVA propose pour le moment deux jeux. After H est un jeu de tir où deux équipes s’affrontent sur une dizaine de cartes différentes. De son côté, Moon of the Dead rassemble une équipe de dix joueurs pour combattre des zombies suite à une invasion.

Grâce au free roaming, le casque transpose les mouvements réels des joueurs en temps réel dans le jeu. La technologie n’est pas nouvelle, mais la startup française est la première à l’adapter pour ses propres jeux.

Les joueurs utilisent des casques de réalité virtuelle connectés. La société a également mis au point un système de suivi avancé. Cela permet aux joueurs de se déplacer dans l’arène en streaming continu.

EVA a également intégré un algorithme pour synchroniser les casques en temps réel et éviter les collisions.

 

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Une croissance qui repose fortement sur la compétition

Suite à une levée de fonds de 5 millions d’euros en 2022, EVA prévoit de conquérir de nouveaux marchés, notamment les États-Unis. En attendant, l’entreprise entend consolider sa position en France à travers la compétition. EVA compte désormais une ligue 1 pour les meilleurs, une ligue 2 et des ligues régionales. La structure et l’organisation sont similaires au football. Chaque ligue compte huit équipes qui s’affrontent pour décrocher le titre et éviter la relégation.

Néanmoins, les joueurs ne sont pas encore considérés comme des professionnels. Le top 4 en ligue 1 se partage seulement 10 000 euros à la clôture de la saison.

Cela n’empêche pas EVA d’exporter ses compétitions au-delà de la France. L’entreprise organise également des tournois internationaux maintenant qu’elle est présente en Belgique, aux États-Unis et à Bahreïn.

EVA n’entend pas s’arrêter là. Les dirigeants annoncent la création d’un nouveau jeu, qui ne sera plus un jeu de tir. Leur objectif est de participer aux jeux olympiques de l’Esport qui se tiendront en Arabie Saoudite.

Concernant sa croissance, l’entreprise est rentable depuis 2023 d’après son cofondateur Jean Mariotte. En 2024, elle a réussi à générer un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en France. Portée par les salles franchisées, sa croissance dépend entièrement de la fréquentation des salles. Sachant la dynamique actuelle, Jean Mariotte prévoit d’ouvrir 14 nouvelles salles en France à partir de 2025.

Nos étudiants Bordelais ont testé EVA

EVA

Découvrez l'interview de Jean Mariotte, fondateur d'EVA

Comment est née l’idée de créer EVA ?

Tout a débuté par un rêve de gamer. Aux côtés de William Klein et Stéphanie Belle, nous voulions fusionner notre passion pour les jeux vidéo avec une expérience tangible. J’ai exploré l’esport à la recherche d’une véritable immersion en réalité virtuelle, mais je n’ai rien découvert de satisfaisant. Il manquait cette sensation d’émerveillement. Rien de véritablement novateur n’existait. On a alors décidé de donner vie à notre propre rêve.

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à fusionner esport, VR et activité physique ?

L’idée de fusionner esport, réalité virtuelle et activité physique est née d’un constat simple : le gaming évolue, et nous avions envie d’inventer une nouvelle façon de jouer, plus immersive, plus sociale et plus active. L’esport traditionnel se vit souvent assis, derrière un écran. Nous, on a voulu le faire vivre en mouvement, dans la peau du joueur.

La réalité virtuelle nous permet de casser les frontières entre le jeu et le réel, et l’activité physique vient naturellement s’y greffer. On a créé une discipline unique, à mi-chemin entre le sport et le jeu vidéo, où tu peux transpirer tout en s’amusant avec ton équipe.

C’est aussi une réponse à une génération qui a envie de bouger, de se retrouver IRL, de vivre des émotions fortes ensemble. Bref, c’est du sport et du gaming réunis en un seul terrain de jeu.

 

 

En quoi EVA se distingue-t-elle des expériences de laser game ou de réalité virtuelle classiques ?

Nous nous sommes donnés pour mission d’offrir une immersion et une liberté de mouvements totale aux joueurs tout en intégrant très rapidement l’idée de compétition et de rejouabilité, le tout évidemment en réalité virtuelle. Le challenge ne fut pas simple mais c’est ce défi un peu fou qui va rapidement nous pousser à tout faire“maison” : de l’adaptation de la technologie existante au développement des jeux.

Cette ambition est la force d’EVA, positionnant l’entreprise en leader de son domaine qui attire chaque jour un public toujours plus large, qu’il s’agisse de joueurs occasionnels ou passionnés. Un autre élément fondateur d’EVA, jusqu’à y trouver la place dans son nom, est l’esport et donc la dimension compétitive de cette nouvelle discipline.

EVA fonctionne en grande partie en franchise. Quels sont les défis majeurs liés à ce modèle ?

Le modèle de la franchise, c’est un bon levier de croissance, mais c’est aussi un vrai défi au quotidien. L’enjeu principal, c’est l’harmonisation : faire en sorte que chaque salle, peu importe la ville ou le pays, reflète la même qualité d’expérience, la même exigence opérationnelle, et surtout, les mêmes valeurs EVA.

Il faut donc accompagner nos franchisés, leur transmettre notre savoir-faire, tout en respectant leur réalité à l’échelle locale. C’est un équilibre à trouver entre autonomie et cohérence de marque.

Un autre défi, c’est l’innovation : EVA évolue vite, et on doit s’assurer que chaque salle suive le rythme, que ce soit sur le plan technologique, marketing ou communautaire. Mais ce qui est génial, c’est que ce modèle nous permet aussi de nous nourrir de l’énergie de chaque franchisé, de leur créativité, et de bâtir ensemble un réseau solide, humain et ambitieux.

 

Quels ont été les principaux défis techniques dans la création d’EVA ?

Créer une nouvelle discipline n’est pas mince affaire, encore moins lorsque cette discipline ne peut s’exercer qu’au sein de salles EVA et pas à domicile, devant son PC. After-H : Battle Arena est le tout premier jeu que nous avons conçu et il a demandé trois ans de développement.

Ce jeu de tir en équipe transporte jusqu’à 2 équipes de 5 joueurs dans un univers post-apocalyptique. En coulisses, le défi technique était bien réel. Nous devions adapter des casques VR initialement conçus pour des espaces de 9 m2 à des cartes de 500 m2.

Le jeu a été développé autour de modes variés (match à mort, domination) et un mode spectateur essentiel pour l’esport, After-H : Battle Arena est pensé pour être intuitif même pour ceux qui ne sont pas familiers avec les jeux vidéo mais possède un énorme potentiel de re-jouabilité, «facile à jouer mais difficile à maîtriser».

Malgré ces difficultés, il était vital de rassembler une communauté autour des compétitions, et d’en faire un aspect central dans l’ADN d’EVA qui la distingue de la concurrence.

 

Quels types de retours recevez-vous des joueurs sur l’expérience EVA ?

Les retours qu’on reçoit sont souvent très enthousiastes, et ce qui revient le plus, c’est : “je ne m’attendais pas à ça”. Beaucoup de joueurs viennent en pensant vivre une expérience VR classique et statique. Mais ils repartent bluffés par l’intensité physique, l’immersion, et surtout le sentiment de vraiment faire partie du jeu.

Certains nous disent que c’est leur première fois en VR et qu’ils ont adoré, d’autres (plus gamers) nous expliquent qu’ils ont enfin trouvé une expérience qui combine compétition, adrénaline et mouvement réel.

EVA crée un vrai effet de cohésion dans les groupes. On a des joueurs qui reviennent chaque semaine, qui forment des équipes, participent à nos ligues… Et c’est en soit le meilleur signe pour nous que l’expérience a eu un vrai impact.

 

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Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clés sur EVA aujourd’hui et l’évolution du projet ?

En 2024

  • +530 000 joueurs inscrits (+129 % vs 2023)
  • +34 000 joueurs uniques chaque mois (+50% vs 2023).
  • +46 700 parties jouées par mois
  • +197 000 km parcourus par les joueurs 2024

Vous avez mis en place une ligue compétitive : jusqu’où souhaitez-vous aller avec cet aspect esport ?

La création de notre écosystème compétitif est une étape clé dans notre vision : faire d’EVA un pilier de l’esport de demain. On veut aller loin, très loin même. Aujourd’hui, on structure nos compétitions à l’échelle locale, nationale, et on commence à poser les bases à l’international.

L’objectif à terme, c’est de créer un circuit mondial, avec des équipes professionnelles, des fans, des retransmissions, des sponsors… comme dans l’esport classique, mais avec cette dimension physique unique qui change tout. On est convaincu que le futur de l’esport passera par des expériences plus immersives, plus spectaculaires, et plus incarnées.

Et surtout, on veut que des joueurs issus de tous les horizons puissent s’y projeter que ce soit pour le fun ou pour la gagne. EVA, c’est un nouveau terrain de jeu, et on est là pour en repousser les limites

 

Pensez-vous qu’un joueur professionnel ou une équipe pourra vivre de cette discipline comme un joueur pro esport traditionnel ?

Oui, on en est convaincu. L’objectif, c’est que des joueurs et des équipes puissent vivre de cette discipline, comme dans l’esport traditionnel, et on commence déjà à en voir les prémices. Certaines structures pro nous ont rejoints, comme le club de foot ESTAC qui a lancé sa propre équipe en EVA Ligue 1, ou encore BK Rog, une organisation reconnue sur la scène esport.

Notre ligue s’est développée très vite, et on prend clairement une direction qui vise à professionnaliser la pratique : entraînements physiques, coaching, préparation mentale… Tout est mis en place pour créer un vrai écosystème compétitif. EVA, c’est plus qu’un jeu, c’est une nouvelle discipline sportive en train de naître

 

EVA pourrait-elle, selon vous, devenir une discipline olympique comme vous l’avez évoqué pour Los Angeles 2028 ?

C’est une ambition qui peut paraître folle aujourd’hui, mais on y croit vraiment. EVA réunit tous les ingrédients d’une future discipline olympique : une pratique physique intense, de la stratégie, de la compétition, et un format spectaculaire à regarder. On est à la croisée du sport et de la technologie, et c’est exactement ce que recherchent les nouvelles générations.

Pour Los Angeles 2028, on a évoqué cette idée, parce que c’est une édition qui se veut tournée vers l’innovation, avec déjà une ouverture vers des disciplines comme le breaking ou des sports urbains. Alors pourquoi pas nous demain ? On avance pas à pas, mais avec une vraie volonté de structurer EVA comme un sport à part entière avec ses règles, ses ligues, ses athlètes.

Et si ce n’est pas 2028, ce sera peut-être 2032. L’histoire commence à peine.

EVA est présente à l’international : quelles sont vos prochaines priorités d’expansion ?

Aujourd’hui, le réseau EVA compte 54 salles dans 9 pays, dont 19 ouvertes en 2024. Avec de nombreuses nouvelles salles déjà signées pour 2025, l’expansion se poursuit à un rythme soutenu. Si la France reste un marché clé, EVA dépasse largement ses frontières : après une première implantation aux États-Unis en 2023, 2024 a marqué un vrai déploiement global. Deux nouvelles salles ont vu le jour au Moyen-Orient (Bahreïn et Al Khobar en Arabie Saoudite), une salle en Malaisie dans le complexe Monkey Canopy, et l’ouverture européenne tant attendue à Madrid en octobre 2024. L’Allemagne a rejoint l’aventure cette année

avec sa première salle à Unna puis la Suisse à Martigny. Nous venons tout juste d’ouvrir une nouvelle salle et un nouveau pays: la Roumanie avec Bucarest.

Cette expansion témoigne de l’attrait croissant pour le concept EVA, qui séduit un public toujours plus large et attire de nouveaux partenaires, avec pour ambition de faire découvrir cette expérience unique à travers le monde.

 

Où voyez-vous EVA dans cinq ans ? Quel serait votre rêve ultime pour cette aventure ?

Dans cinq ans, on imagine EVA comme une référence mondiale du sport immersif. On veut voir des arènes ouvertes partout dans le monde, une communauté de joueurs fidèles, des compétitions internationales, des équipes pro reconnues… et surtout, que ce soit devenu une discipline à part entière, accessible à tous.

Notre rêve ultime ? Que des personnes grandissent avec EVA comme d’autres ont grandi avec le foot ou le basket. Qu’on voie des stades remplis pour des finales EVA League, qu’un joueur devienne champion du monde d’EVA comme on le serait aux Jeux Olympiques ou à la Coupe du Monde de football. Et que l’expérience EVA fasse partie du quotidien : pour s’amuser, se dépasser, ou vivre des émotions collectives uniques.

On a construit un nouveau terrain de jeu, et on compte bien le faire exister à l’échelle planétaire !

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