Travailler dans les Jeux Vidéo : 10 conseils
Améliorer sa connaissance des métiers et acteurs de l’industrie
Bien connaître les structures dans lesquelles vous postulez est évidemment crucial en vue d’un entretien, mais également pour vous assurer que vous vous engagez dans une entreprise qui partage certaines de vos valeurs et centres d’intérêt. Enjeux, productions, fonctionnement, taille : il est possible de trouver beaucoup d’informations en consultant les carnets de développement, featurettes vidéo et autres communiqués de presse qui jalonnent quasiment systématiquement le parcours des structures pérennes, sans oublier son site officiel ou encore le site de l’AFJV. Un artiste au style fantasy évitera ainsi de postuler où l’on crée des univers galactiques, sauf s’il souhaite se frotter à un nouveau genre, et un spécialiste de l’animation 3D devra soigneusement éviter les studios dont les jeux sont principalement en deux dimensions. Vous ferez gagner du temps à tout le monde, y compris à vous-même. Pour découvrir les métiers du jeu vidéo le Manifesto des Métiers du Jeu Vidéo est une bonne base avec des conseils de professionnels.
Le conseil du professionnel
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Découvrir et maîtriser les outils les plus courants
Cultiver vos talents au travers de la pratique est crucial pour séduire les recruteurs potentiels, autant que pour développer votre aisance technique. N’hésitez donc pas à explorer les différents logiciels utilisés par les professionnels du jeu vidéo au quotidien : différents langages de programmation pour un développeur, logiciels de graphismes les plus courants pour un artiste, différents moteurs pour qui modélise ou anime, outils de gestion de projet pour un Producer.
Si les logiciels sont parfois onéreux, des alternatives gratuites existent parfois : pour la 3D, le logiciel le plus utilisé est 3ds Max (280 €/mois) suivi de Maya (même prix). Vous pouvez par exemple utiliser Blender pour commencer à modéliser, et tenter votre chance sur le logiciel libre d’accès GIMP si vous ne pouvez vous permettre une licence pour Photoshop. Côté moteurs de jeux, l’Unreal Engine et Unity, qui sont les solutions les plus utilisées, proposent des versions gratuites complètes très pratiques pour vous faire la main. Plusieurs options existent également pour Game Maker, et les aspirants level designers peuvent se tourner vers SketcUp, qui offre lui aussi une version d’essai gratuite, pour commencer à prototyper leurs niveaux. Enfin, une solution de mindmapping comme SimpleMind, XMind ou encore MindNode sur iOS/Mac.
dans le jeu vidéo ?
Excel (ou ses équivalents gratuits) reste le meilleur outil pour gérer l’équilibre d’un jeu, et savoir faire une présentation PowerPoint claire et propre aidera un Game Designer à partager ses idées. Il n’est pas non plus nécessaire de se cantonner à son cœur de métier : dans la perspective de travailler en équipe, s’ouvrir aux outils utilisés par vos futurs collègues peut s’avérer précieux pour mieux cerner les pratiques et enjeux des autres. Il est par exemple intéressant, pour un spécialiste de la modélisation, de connaître les bases de l’intégration de modèles 3D dans les moteurs de jeu les plus courants (Unreal Engine et Unity) : cela lui fera gagner du temps au moment d’intégrer une équipe, et évitera des heures de formation fastidieuse.
Le conseil du professionnel
Devenez entrepreneur de votre potentiel et transformez votre passion pour les jeux vidéo en compétences. Les formations des écoles Gaming Campus couvrent tous les métiers du jeu vidéo : développement informatique, business, arts numériques et nouveaux métiers de l’esport. Formations en alternance en MBA, MSc et 1 stage chaque année de bachelor.
Trouver la bonne formation
Se former à l’exercice d’un métier est le meilleur moyen de mettre un premier pied à l’étrier, quel que soit le secteur ou le poste que vous visez. Développement informatique, game design, game et technical art, sound design (voir fiche métier sound designer), management, marketing, eSport : Gaming Campus offre de nombreuses formations au sein de trois écoles différentes (Business, Technique et Art) réparties sur deux sites, Paris et Lyon. En trois ou cinq ans (Bachelor et MBA), des experts de toutes les disciplines accompagnent les étudiants sur de nombreux ateliers thématiques favorisant le travail en équipe et la mise en contexte professionnelle.
dans le jeu vidéo ?
Se documenter sur la création de jeux vidéo
Si vous n’avez aucune expérience de développement de jeux vidéo au sein d’une structure professionnelle, de nombreuses ressources existent pour vous familiariser avec les pratiques et tendances du moment. Un site comme Gamesindustry.biz regorge d’articles rédigés par des développeurs : retours d’expérience, post-mortem, billets d’humeurs et analyses – exclusivement en langue anglaise – vous seront toujours utiles pour mieux cerner les enjeux actuels du développement de jeux vidéo, tout comme les subtilités des différents modèles économiques. Différentes chaînes Youtube, à commencer par Game Maker’s Toolkit (en anglais) offrent un regard professionnel et argumenté sur l’ensemble des composantes d’un jeu, exemples à l’appui. En français, les contenus de Doc Geraud et de la Développeuse du dimanche peuvent également vous permettre de toucher du doigt les difficultés de travailler sur un jeu lorsque l’on est seul. Des forums de discussion, salons Discord ou encore organisations publiques (comme le SNJV et le STJV) existent également pour vous permettre de discuter avec vos pairs.
Le conseil du professionnel
Se faire une première expérience (stage, CDD, QA)
Formé, informé et parfaitement au clair avec le fonctionnement théorique d’une équipe de création de jeux vidéo, vous voilà fin prêt pour une première expérience pratique. Un stage conventionné dans le cadre de vos études (en France ou à l’étranger) ou un premier contrat précaire sont à considérer, même pour faire autre chose que ce qui vous plaît : toutes les expériences sont valorisantes (et valorisées), et vous permettent de savoir si le rythme ou encore l’ambiance vous conviennent. Une bonne expérience est plus intéressante qu’un bon CV et il est toujours possible, sans formation universitaire particulière, de rentrer dans un studio en QA (assurance qualité) pour faire ses preuves et progresser petit à petit. Il n’est pas rare de devenir Level Designer, Game Designer ou autre en commençant à tester les jeux dans tous les sens pour en trouver et signaler les bugs.
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Réaliser son propre projet
Rien de tel que la pratique pour progresser : si travailler sur un logiciel à vide pour s’entraîner n’est pas suffisant pour vous motiver, considérez la création d’un jeu complet ! Il n’est pas obligatoire de voir grand, et de penser jusqu’à sa commercialisation, mais concevoir un « petit » jeu d’un bout à l’autre est une expérience enrichissante à plus d’un titre. Des outils adaptés existent si vous ne savez pas coder, comme Game Maker, et il n’est pas nécessaire de proposer des graphismes dignes des derniers AAA pour être fier de sa création. Dépouillez votre concept au maximum pour minimiser les frustrations et points bloquants, et fixez-vous une limite de temps à ne pas dépasser.
Aussi cassé, esthétiquement douteux ou injouable qu’il soit, votre jeu pourra garnir votre portfolio, surtout si vous prenez le temps d’analyser en profondeur ce qui marche et ne marche pas. Il est important de prendre du recul sur son travail, et ce genre d’initiative qui invite à l’humilité sera toujours bien vue si vous postulez dans un studio sérieux.
Le conseil du professionnel
Participer à une Game Jam
Si vous lancer, seul ou à plusieurs, dans un projet d’envergure vous effraie, les Game Jams constituent une bonne alternative pour mettre le pied à l’étrier de la création vidéoludique. Le principe est simple : des gens se réunissent le temps d’un week-end, se constituent en groupes et travaillent en temps limité à l’élaboration d’un jeu ou d’un prototype, parfois sur un thème précis. Si des voix s’élèvent pour dénoncer une forme d’institutionnalisation du crunch (le fait de dépasser les horaires prévus par son contrat de travail pour respecter les délais), la Game Jam reste un excellent moyen de rencontrer des gens, de se tester sur sa spécialité ou non (s’improviser graphiste ou s’occuper du code le temps d’un week-end peut s’avérer enrichissant) et de prendre confiance en sa capacité à travailler en équipe. Des associations organisent peut-être ce type de concours dans votre ville, et certains événements internationaux sont régulièrement organisés, comme la Ludum Dare.
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Postuler !
Pour trouver un travail, le mieux est évidemment de postuler ! Qui démarcher, et quand ? Les sites d’annonces pullulent, mais il convient de cerner les offres qui correspondent réellement à votre profil. Un junior motivé ne fera pas l’affaire pour qui cherche un salarié sénior, même s’il ne faut pas hésiter à multiplier les candidatures spontanées. Ne pas recevoir de réponse, même négative, peut s’avérer démotivant : un tableau bien tenu (dates, relances, retours éventuels sur votre candidature) vous aidera à garder le bon cap. N’ayez pas peur de questionner vos interlocuteurs sur la motivation de leur choix en cas de refus, cela pourra grandement vous aider pour cerner les faiblesses éventuelles de votre profil et vous permettra d’améliorer votre candidature pour les prochaines opportunités. L’AFJV, Gaming Jobs, Welcome to the Jungle, LinkedIn ou même Monster peuvent vous aider à trouver votre bonheur, en France comme à l’étranger.
Le conseil du professionnel
Travailler son profil
Postuler, c’est bien. Aiguiser son profil pour mettre toutes les chances de son côté au préalable, c’est mieux ! Que vous souhaitiez démarcher un maximum de studios ou cibler les structures qui vous intéressent, il est essentiel d’anticiper au maximum ce qui peut vous être demandé en cas de première réponse positive. Un portfolio qualitatif est par exemple obligatoire pour un graphiste/artiste/vidéaste. N’hésitez pas à personnaliser au maximum vos CV et lettres de motivation, en insistant bien sur les spécificités qui vous ont tapé dans l’œil au sein de la structure en question. Certains recruteurs n’hésiteront pas à passer vos réseaux sociaux au crible, donc faire un brin de ménage en prévision d’un recrutement peu s’avérer judicieux. Un profil Linkedin et/ou Viadéo propre ne sera pas non plus de trop, pourquoi pas avec de belles recommandations des vos anciens collaborateurs éventuels.
Le conseil du professionnel
Développer son réseau
S’il n’est pas facile de courir les événements communautaires et professionnels en temps de pandémie, le réseau de connaissances reste un élément essentiel pour qui cherche à faire son trou dans l’industrie du jeu vidéo. Un réseau étendu et varié permet déjà, comme précisé plus haut, de parfaire sa connaissance des rouages de l’industrie. Métiers, carrières, santé et dynamiques des structures : on en apprend bien plus autour d’un café que dans un communiqué de presse. Avoir des connaissances, et parfois des amis, peut aider à trouver les meilleures opportunités, les bonnes personnes à contacter pour postuler de manière impromptue ou encore un soutien moral important quand la motivation vient à manquer. Il n’est pas question d’encourager l’opportunisme, et nous vous recommandons franchement d’être sincère dans vos démarches, mais dépasser sa timidité sociale pour se rendre à un maximum d‘événements, quelle que soit leur taille et leur réputation, peut permettre de faire de belles rencontres qui, à terme, seront bénéfiques à tous les niveaux.
Le conseil du professionnel
Il n’est en aucun cas nécessaire de suivre à la lettre chacun de ces conseils pour trouver sa place dans l’industrie. Les histoires et parcours de chacun sont singuliers, mais peut malgré tout être intéressant de creuser ces quelques pistes pour combler les lacunes éventuelles de votre profil, ou simplement pour passer le temps de manière productive alors même que vous postulez déjà pour les offres qui vous intéressent. Dans tous les cas : ne perdez pas espoir, ne prenez pas ombrage des refus et des absences de réponse et tirez un maximum parti de vos expériences, positives ou non.
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