Les films d'animation en France
Un peu d’Histoire
Si l’on devait donner une date de naissance au film d’animation en France, ce serait le 28 octobre 1892, lors de la première en public, au musée Grévin, du théâtre optique d’Émile Reynaud. Cette technique permettait de projeter de courts dessins animés.
C’en est suivi :
- en 1908, le premier film d’animation sur pellicule « Fantasmagorie », projeté par Émile Cohl ;
- en 1949, « Le petit soldat » de Paul Grimault, obtient le premier prix concernant un dessin animé lors du Festival de Venise. Même s’il se retrouve ex aequo avec « Melody Time » de Walt Disney, la performance est tout de même belle !
Il faudra patienter jusqu’aux années 80 pour assister au réveil français, avec Paul Grimault et sa nouvelle version de « La Bergère et le Ramoneur », qu’il rebaptisera alors « Le Roi et l’Oiseau ».
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L’effet Kirikou sur les films d’animation en France
1998 fait partie des dates incontournables pour les films d’animation français, avec la sortie cette année-là de l’adaptation d’un conte africain : « Kirikou et la Sorcière », signé Michel Ocelot. C’est le bouche-à-oreille qui propulsera le film pendant plusieurs semaines en projection, pour lui faire atteindre finalement plus d’un million de spectateurs. Du jamais vu en France ! À partir de là, c’est l’effervescence et tout le monde a voulu tester le genre.
La filière de l’animation française a donc dû se structurer et se professionnaliser. Les budgets ont aussi peu à peu augmenté.
Et pour organiser tout cela, quoi de mieux que le Syndicat des Producteurs de Film d’Animation (AnimFrance, ex SPFA). Ils promeuvent et défendent les intérêts de toutes les entreprises françaises faisant partie de la filière de création des films d’animation. C’est l’unique organisation patronale dans ce secteur et elle est soucieuse de conserver les savoir-faire de cette branche, tout en continuant de les développer.
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La richesse des studios d’animation
De nombreux films d’animation ont été produits ou conçus, tout ou en partie, par des studios français. Et cela s’explique par le fait que, depuis ces vingt dernières années, la France s’est transformée en premier producteur et exportateur de dessins animés en Europe. Elle fait même partie du trio de tête, derrière les États-Unis et le Japon.
Le marché français a su se structurer, pour présenter aujourd’hui plus de 120 studios qui produisent plus de 400 heures de dessins animés pour le petit écran, auxquels s’ajoutent plusieurs longs métrages pour les salles obscures. Ces dix dernières années, plus d’un quart des films d’animation à destination du cinéma ont été réalisés dans le pays.
Depuis le phénomène Kirikou, plus d’une cinquantaine de films d’animation ont été exportés. Parmi eux, dix ont même dépassé le million d’entrées au cinéma. Le grand gagnant reste « Arthur et les Minimoys » de Luc Besson, sorti en 2006. Il réalise à lui seul 10,8 millions d’entrées. Cette saga est d’ailleurs une des rares réalisations d’animation à avoir inspiré une version jeu vidéo.
Les films d’animation inspirés des jeux vidéo
L’inverse est plus courant : à savoir des films d’animation ayant su s’inspirer des jeux vidéo. Nous avons, par exemple, un film sur :
- Resident Evil, en 2008, 2012 et 2017 ;
- Assassin’s Creed, en 2010 et 2011 ;
- Final Fantasy, en 2001 et 2005 ;
- Mortal Kombat, en 2020 et 2021 ;
- Street Fighter, en 1994, 1999, 2005, 2009 et 2010 ;
- Super Mario Bros, en 1986 ;
- Sonic, en 1996 ;
- Dofus, en 2016 ;
- Angry Birds, en 2016 et 2019 ;
- Ratchet & Clank en 2016 ;
- Professeur Layton, en 2016 ;
- Ni no Kuni, en 2019.
Une formation de haut niveau complète
Ces techniques des studios français en matière d’animation n’expliquent pas uniquement ce succès. Le pays possède un vivier particulièrement favorable pour ce marché, avec pas moins de 25 écoles reconnues (telles que l’ESMA, EMCA, DMA, ENSAD ou SUPINFOCOM par exemple). D’ailleurs, quatre d’entre elles font partie des meilleures au monde et l’école des Gobelins, à Paris, a été élue à la tête du classement en 2021. C’est un très bon moyen pour avoir des étudiants parfaitement formés dans leur métier respectif.
Il ne faut pas oublier que la France a toujours eu un penchant culturel fort pour le dessin, la bande dessinée et les grands peintres. À cela s’ajoutent des raisons plus politiques : le marché a également eu un grand soutien de la part des pouvoirs publics. Ces derniers encouragent la création en général, surtout à travers le CNC, le Centre National du Cinéma et de l’image animée. À leur niveau, les chaînes nationales ont aussi soutenu cet engouement autour de l’animation française.
dans le jeu vidéo ?
Et elles ont parfois besoin de connaître l’avis des spectateurs, pour savoir si ce qu’elles produisent plait. Voici par exemple les résultats d’un sondage listant leurs films d’animation préférés :
- Ma vie de courgette, 2016 ;
- Ernest et Célestine, 2012 ;
- Le chant de la mer, 2014 ;
- Tout en haut du monde, 2016 ;
- J’ai perdu mon corps, 2019 ;
- Le Grand Méchant Renard et autre conte, 2017 ;
- Le Roi et l’oiseau, 1980 ;
- Le Petit Prince, 2015 ;
- Persépolis, 2007 ;
- Brendan et le secret de Kells, 2009.
Tous ces petits chefs-d’œuvre animés français constituent 5 % des places de cinéma vendues dans l’Hexagone et à l’étranger. Depuis 1998, ils représentent plus de 40 % des entrées de films étrangers en Europe.
Les films d’animation au Japon
Le Japon possède une identité culturelle forte. Pendant longtemps, le pays a été maintenu loin de toute influence extérieure. La majeure partie de son industrie reste tournée vers le marché local et les films d’animation ne font pas exception à cette règle.
Toutefois, le Japon a toujours bénéficié d’une grande popularité à l’international. Les animés Japonais sont depuis toujours fabriqués par les Japonais, en japonais et pour les Japonais. Tout cela sans forcément se préoccuper si cela plaît au-delà des frontières.
Qu’ils se rassurent, leurs films d’animation plaisent dans tous les pays. Mais à ne vouloir se concentrer que sur eux-mêmes, ce marché pourrait, au fil du temps, connaître un déclin. S’ils souhaitent continuer d’évoluer, ils vont devoir considérer le monde entier. Ainsi, ce ne seront pas que les distributeurs qui profiteront de ce rayonnement à l’international, mais également les studios et les artistes.
Les films d’animation dans les festivals et sur les plateformes VOD
Les films d’animation en France vivent ce que l’on pourrait appeler « un âge d’or » : rythme de production effréné, plusieurs dizaines de projets par an, distributeur à l’affût de la moindre sortie. Et ce n’est pas près de s’arrêter.
Ce rayonnement se ressent également au niveau des festivals. La France doit être le pays qui en propose le plus. On retrouve par exemple :
- le Festival international du film d’animation d’Annecy : rendez-vous incontournable de ce marché (amateurs, professionnels, artistes, etc.) ;
- le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand ;
- le Festival des très courts de Chantilly ;
- le Festival national du film d’animation d’Auch ;
- la Fête du cinéma d’animation, partout en France ;
- les Nuits Magiques de Bègles.
Il y a encore quelques années, le chiffre d’affaires de ce marché provenait principalement des chaînes télévisées. Aujourd’hui, les plateformes telles que Netflix ou Disney ont pris le relais et la majorité des bénéfices viennent de ce média.
Il est à noter en plus, qu’aujourd’hui, la filière du film d’animation en France fait vivre énormément de monde : il y a à peine cinq ans, cela concernait environ 5 000 personnes, en ce moment, peut-être 7 500 et pour 2025, les prévisions espèrent plus de 10 000 salariés.
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