Niveau d’études : | Bac+5 |
Bac conseillé : | Scientifique ou Sciences économiques et sociales Bonne |
Employabilité : | Bonne |
Salaire débutant : | 3 500 € brut |
Salaire confirmé : | 5 500 € brut |
Mobilité : | Bonne |
Code ROME : | M1402, Conseil en organisation et management d’entreprise |
Code FAP : | L5Z, Cadres des services administratifs, comptables et financiers |
Autres intitulés du métier : Directeur des données, Vice-président des données, Directeur de l’information et de l’analyse
Les responsabilités du Chief data officer
« Quand on présente le Chief data officer, on a tendance à bloquer sur le terme de chief : on se dit que c’est un poste à responsabilité. On a affaire au grand responsable de quelque chose, mais de quoi ? Moi je propose toujours de revenir à la base. Quand je me présente devant une assemblée qui n’est pas forcément au fait des organigrammes dans l’informatique, je me définis comme une spécialiste de la data. Parce que c’est ça, le Chief data officer : un spécialiste des données qui va chapeauter tout un ensemble de projets, de recherches, d’analyses, et qui va orienter la façon qu’a l’entreprise de traiter, valoriser et utiliser les données qu’elle a à sa disposition ». C’est sous cet angle que Marie S., employée par un grand groupe de conseil présent à l’international.
En réalité, c’est le big data qui constitue le noyau dur du métier, c’est-à-dire ces volumes de données colossaux qui, bien utilisés, peuvent représenter un actif à forte valeur ajoutée pour une entreprise ou une structure publique. Dans l’océan de données que brasse une entreprise, le Chief data officer ou CDO se positionne pour définir une stratégie digitale globale, cohérente et, si possible, productrice de bénéfices. On parle d’ailleurs aussi de Directeur de la stratégie digitale pour désigner la mission dont il est question.
Les missions d’un Chief Data Officer
Un CDO peut apporter son soutien à une entreprise ou à une structure publique de manières très variées. Il peut notamment être amené à :
- Passer en revue un produit ou un service donnée afin d’identifier de possibles améliorations ;
- Mettre en place et affiner des algorithmes et des process de machine learning pour prédire certains résultats à venir, sur les retombées d’une campagne de communication ou un investissement par exemple ;
- Développer un outil à usage interne ou externe à partir de données existantes, pouvant aller du simple catalogue ordonné de données à une application complexe, afin d’apporter un nouveau service ; cela peut être synonyme de bénéfices financiers et/ou en termes d’image pour l’entreprise ;
- Apporter son soutien aux collaborateurs pour les aider à mieux s’appuyer sur les données pour traiter leurs sujets et trouver des réponses ;
- Définir une politique générale d’utilisation et de valorisation de la data au sein de la structure ;
- Rédiger des rapports sur l’efficacité avec laquelle la structure utilise ses données ;
- Travailler sur le contournement des failles de sécurité et la mise en conformité avec les principes du RGPD ;
- Mettre en place des contrôles appropriés garantissant que la manière dont sont collectées des informations sur les clients et les collaborateurs est respectueuse des principes réglementaires en vigueur ;
- Affiner les principes de cybersécurité ;
- Renforcer la culture de responsabilisation des employés sur la bonne utilisation des données personnelles et sensibles.
Pour tout problème lié à l'envoi de ce formulaire, écrivez à contact@gamingcampus.fr ou appelez le 04.28.29.81.03.
Les compétences d’un Chief Data Officer
Sur le plan technique, on attend trois compétences majeures du Chief data officer autour des données. Il doit être parfaitement former :
- En science des données, pour comprendre comment les informations doivent être collectées, analysées et utilisées dans chaque contexte spécifique
- En visualisation des données, ce qui implique de savoir s’appuyer sur différents outils pour faciliter la compréhension des spécialistes des données impliqués sur un projet, mais aussi des équipes moins à l’aise sur ces questions
- En gestion des données, pour réussir à dessiner des politiques générales et spécifiques en matière de collecte, de stockage, de partage et de maintenance des données.
Les qualités du métier
Un bon Chief data officer se démarque par :
- Sa grande capacité d’analyse ;
- Une autonomie très élevée dans la définition de ses tâches et leur conduite ;
- Le sens des priorités ;
- Beaucoup de créativité pour faire émerger des projets cohérents et à forte valeur ajoutée à partir de très grands volumes de données non différenciées ;
- Une aptitude au dialogue et à la communication très développée ;
- Un esprit de synthèse et une organisation claire des idées ;
- Une très grande curiosité, pour réussir à s’intéresser aux différents départements impliqués dans son processus et trouver son chemin parmi les nombreuses données ;
- Des capacités très solides de logique ;
- Un goût pour les questions techniques et mathématiques.
Quelles études pour devenir Chief Data Officer ?
Quel diplôme ?
La validation d’un Bac +5 est le minimum requis pour avancer une candidature sur un poste de CDO ou de Directeur de la stratégie digitale. Une forte spécialisation en analyse des données, mais également en gestion de projet, doit apparaître de manière évidente dans le cursus pour accrocher les recruteurs.
Quelle formation ?
Le métier de CDO ou de Directeur de la stratégie digitale est un des meilleurs exemples de l’imbrication entre compréhension technique et compétences de gestion de projet, caractéristique de nombreuses missions informatiques. La Guardia School intègre parfaitement ce format dans son cursus en deux volets.
Le niveau Bachelor, organisé sur une période de 3 ans (titre RNCP niveau 6), se compose de 8 socles d’apprentissage abordant toutes les bases de gestion des questions d’information. Plus spécifiquement, le socle « Communication et Management » offre toutes les clés en matière de gestion de projet, de géostratégie et gouvernance, de droit du numérique et du droit en cybersécurité. Il forme également à la veille technologique opérationnelle, autant de compétences qui constituent la base du métier de DPO.
L’école a également mis en place un titre MSc d’expert cybersécurité (titre RNCP niveau 7). Le diplôme couvre tous les besoins en cybersécurité rencontrés par les entreprises et les institutions. Il intègre notamment toute une série de compétences non techniques, préparant au mieux à la conduite de missions de consulting, d’audit, de cybersécurité organisationnelle et de traitement des données.
Bachelor
Diplôme obtenu | Titre école bachelor (bac +3) |
Admission post bac | Bac généraliste ou technologique |
Admission parallèle | Possible en 3e année |
Durée totale de formation | 3 ans |
Campus | Lyon et Paris |
Enseignement | 8 unités thématiques |
3e année | En alternance ou en initial avec stage alterné |
Master Expert cybersécurité
Diplôme obtenu | Titre école MSc (bac +5) |
Pré-requis | Bac +3 ou Bac +4 validés |
Durée totale de formation | 2 ans |
Campus | Lyon et Paris |
Alternance | Chaque année, 3 semaines en entreprise / 1 semaine à l’école |
Dans quel secteur travailler ?
Une grande vague « d’enthousiasme » pour les CDO s’est manifestée dès le début des années 2010, dans tous les secteurs et aux quatre coins du globe. Qu’il s’agisse des spécialistes de la banque, du conseil, de l’aéronautique ou du marketing, tous les types de structures en contact avec des volumes importants de données non utilisées ont un intérêt potentiel à recruter un Chief data officer. Les structures publiques ne sont pas en reste : elles ont la possibilité de développer de nouveaux services à l’attention de la communauté, en utilisant simplement les données librement à leur disposition. Il convient donc d’opérer un large scan, sur tous les secteurs, lorsqu’on se lance à la recherche d’un emploi de CDO.
Les entreprises qui recrutent
Parmi les structures en recherche de CDO, on a pu récemment voir passer les noms de :
- KPMG et CapGemini, dans le domaine de l’audit et du conseil ;
- la Société générale, dans le domaine de la banque ;
- HAYS Media ;
- la SNCF ;
- le Groupe ADP ;
- Schneider Electric ;
- Avanci, spécialiste du marketing digital ;
- ou encore SAFRAN.
Les offres sont publiées en règle générale sur toutes les pages de référence du recrutement :
- Indeed.com ;
- Apec.fr ;
- LinkedIn ;
- HelloWork.com ;
- OptionCarriere.com ;
- ou encore Cyberjobs.fr, parmi de nombreuses autres pages.
Salaire
En 2022, le salaire d’entrée pour un CDO junior était de 3 500 euros brut. Il s’agit d’une base moyenne pouvant subir de légères variations à la baisse ou à la hausse. Il faut garder en tête une fourchette allant de 3 300 à 3 600 euros environ. Une expérience avérée dans le domaine de la donnée, la conduite de projet ou la création d’outils informatiques pèsent lourd dans la balance au moment de parler salaire. Pour un CDO senior, il faudra compter avec un salaire moyen de 5 500 euros brut en moyenne. Une fois de plus, les spécialisations et les responsabilités passées pourront être des arguments pour viser plus haut.
Evolution de carrière
En raison de son dialogue permanent avec différents services – des équipes marketing au marketing, en passant par la communication et la planification stratégique, le Chief data officer est particulièrement bien préparé à occuper un poste d’encadrement. Face à des spécialistes qui le connaissent et reconnaissent son niveau de compétence, il peut s’imposer facilement comme Responsable d’un service ou Responsable des systèmes d’information, par exemple.
Si le management n’est pas sa priorité, il peut assez facilement se repositionner sur un poste de Chef de projet. Pour ne pas perdre en responsabilités et en salaire, il est nécessaire néanmoins que ce projet revêt un aspect crucial pour l’avenir de l’entreprise. Il peut notamment s’agir d’une spécialisation sur une utilisation concrète de données, pour le développement d’un produit spécifique.
De nombreux Directeurs de la stratégie digitale choisissent par ailleurs de proposer leurs services en tant que bio-statisticiens. Selon les formations et expériences suivies au préalable, on peut aussi imaginer ce professionnel prendre les commandes de la cybersécurité en tant que Chief Information Security Officer.
Les avantages et inconvénients
Pour Marie S., le métier de Chief data officer est un métier passionnant, avec tout ce que cela implique en termes de satisfaction et de défis. « Il faut avoir de la suite dans les idées pour être Chief data officer, c’est le moins qu’on puisse dire ! Si le poste existe, on le sait, c’est parce qu’il y a un raz de marée de données, et le point commun à toutes ces données, c’est qu’on ne sait pas vraiment quoi en faire. On ne sait pas par où commencer, comment prioriser. Qu’est-ce qui vaut vraiment la peine d’être valorisé ? Quelles données ont tout intérêt à être mises en rapport les unes avec les autres ? Moi, j’appréhende tout cela comme un jeu de boussole.
C’est à la fois très stimulant et très inquiétant. Stimulant car tout est à créer en quelque sorte : on nous donne la possibilité de surprendre dans les propositions. Inquiétant aussi, car il n’y a pas toujours d’objectif clairement fixé au préalable. Il ne suffit pas de remplir une mission ; c’est à nous bien souvent de la créer ! L’enjeu est important, la responsabilité aussi. J’ai occupé ce poste dans deux structures différentes à cette heure. Et à chaque nouvelle mission, il y a une dose de stress assez importante et facile à comprendre : il faut d’abord réussir à cerner ce que l’on veut faire avant de bien faire ! ».
En résumé
Le métier de CDO ou de Directeur de la stratégie digitale est un des meilleurs exemples de l’imbrication entre compréhension technique et compétences de gestion de projet, caractéristique de nombreuses missions informatiques. La Guardia School intègre parfaitement ce format dans son cursus en deux volets. Le niveau Bachelor, organisé sur une période de 3 ans (titre RNCP niveau 6), se compose de 8 socles d’apprentissage abordant toutes les bases de gestion des questions d’information. Plus spécifiquement, le socle « Communication et Management » offre toutes les clés en matière de gestion de projet, de géostratégie et gouvernance, de droit du numérique et du droit en cybersécurité. Il forme également à la veille technologique opérationnelle, autant de compétences qui constituent la base du métier de DPO. L’école a également mis en place un titre MSc d’expert cybersécurité (titre RNCP niveau 7). Le diplôme couvre tous les besoins en cybersécurité rencontrés par les entreprises et les institutions. Il intègre notamment toute une série de compétences non techniques, préparant au mieux à la conduite de missions de consulting, d’audit, de cybersécurité organisationnelle et de traitement des données.
💼 Dans quel secteur travailler ?Une grande vague « d’enthousiasme » pour les CDO s’est manifestée dès le début des années 2010, dans tous les secteurs et aux quatre coins du globe. Qu’il s’agisse des spécialistes de la banque, du conseil, de l’aéronautique ou du marketing, tous les types de structures en contact avec des volumes importants de données non utilisées ont un intérêt potentiel à recruter un Chief data officer. Les structures publiques ne sont pas en reste : elles ont la possibilité de développer de nouveaux services à l’attention de la communauté, en utilisant simplement les données librement à leur disposition. Il convient donc d’opérer un large scan, sur tous les secteurs, lorsqu’on se lance à la recherche d’un emploi de CDO.
👔 Quelles sont les responsabilités du Chief data officerLe Chief data officer implique aussi une partie plus réglementaire : il a en charge l’alignement sur un certain nombre de règles ayant trait au respect des données personnelles. Ce n’est pas le seul, mais il a un rôle pivot sur cette partie », explique Marie S. Un autre point important est le rôle de liaison et de dialogue permanent avec des domaines très différents. « La particularité du CDO est qu’il se trouve au carrefour de plusieurs métiers et départements : les experts en analyse, le marketing, la communication, les chefs de projet tous azimuts… C’est à lui de se positionner en tant que noyau dur et d’agréger un maximum de besoins, de tendances, pour imaginer les projets de valorisation digitale les plus intéressants. Le CDO a donc une responsabilité centrale : il doit être, plus que tout autre, une vraie force de proposition ».