JPO en ligne ce mercredi
S’inscrire
Prévisualisation youtube bouton play youtube
Métiers

Mixeur son

Qu’est-ce qui rend un jeu vidéo véritablement immersif, sinon la combinaison harmonieuse de ses éléments visuels et sonores ? L’image est bien sûr essentielle, mais le son joue un rôle tout aussi crucial en transportant le joueur dans un univers où chaque effet, chaque ambiance et chaque interaction prend vie. C’est dans cette alliance que le jeu gagne en profondeur et en identité. Mais pour proposer une expérience réussie, à la fois naturelle, impactante, empreinte de musicalité et de cohésion, il ne suffit pas de juxtaposer entre eux les éléments sonores. Il s’agit de procéder à un assemblage intelligent et fluide. Le garant de cette harmonie porte un nom : c’est le mixeur son. Quelles sont ses prérogatives et sur quel bagage technique doit-il se reposer ?

Kevin Picciau
Par Kevin Picciau
Fiche métier mise à jour le
Header-Mobile-Fiche-Métier-Sound-Designer
Niveau d’études : Bac+2, bac+3
Filières conseillées : BTS Métiers de l’audiovisuel
Employabilité : Bonne
Salaire débutant : 2 000 € brut
Salaire confirmé : 4 500 € brut
Mobilité : Bonne
Code ROME : L1508, Prise de son et sonorisation
Code FAP : 293a: Professions intermédiaires des arts et du spectacle

 

Le métier de mixeur son

Le métier de Mixeur son pour le jeu vidéo est déterminant pour la création d’ambiances immersives et donc pour l’amélioration de l’expérience des joueurs. Rémi Maner endosse ce rôle depuis 10 ans. Il est passé des missions en freelance à un poste fixe chez Ubisoft, puis Asobo à Bordeaux, pour repasser dans les rangs d’Ubisoft. En tant que mixeur, il est amené aussi bien à concevoir et enregistrer qu’à éditer et intégrer des éléments sonores dans les créations graphiques. « Faire du mixage, c’est aussi bien toucher aux bruitages les plus classiques, comme les bruits de pas ou les bruits faits par les armes, qu’aux dialogues ou aux ambiances d’arrière-plan – et quand il y a des touches musicales et des bandes-son vraiment très travaillées, j’adore ça ! ». Le Mixeur est parfois désigné et recruté sous le nom de Sound designer ou d’Ingénieur son, même si cette dernière étiquette est davantage utilisée dans le domaine audiovisuel.

 

« Selon les projets, on a le doit à plus ou moins d’autonomie. Tout dépend de l’implication des créateurs du jeu, de la présence d’un directeur artistique ou non, de la sensibilité artistique et des compétences du studio qui vous embauche, et puis aussi des preuves que vous avez pu faire auparavant. Si vous arrivez avec deux ou trois jeux qui ont fait mouche sur votre CV, il y a des chances pour que vous ayez un peu plus de marge pour être vraiment créatif et laisser parler vos pulsions artistiques – toujours en respectant le cadre qui existe, cela va de soi. Un Mixeur son, c’est un arrangeur, en un mot ».

Les missions du mixeur son

Les missions du mixeur son couvrent plusieurs aspects techniques et créatifs :

1. Assemblage et équilibre des pistes sonores :

  • Le mixeur rassemble les différentes pistes audio (dialogues, effets sonores, musiques) et les harmonise pour obtenir un rendu sonore cohérent. Il ajuste les niveaux de volume pour que chaque élément soit bien audible, sans qu’aucun ne prenne le dessus.

2. Traitement et optimisation des sons :

  • En utilisant des effets de traitement sonore comme l’égalisation, la compression, et la réverbération, il améliore la qualité des enregistrements, élimine les bruits indésirables, et optimise chaque son pour qu’il s’intègre parfaitement dans le mix.

3. Spatialisation et immersion sonore :

  • Le mixeur travaille la spatialisation des sons pour créer un effet de profondeur et une immersion adaptée au support, notamment dans le cinéma, la réalité virtuelle, et les jeux vidéo. Pour un rendu surround ou binaural, il positionne les sons dans l’espace pour renforcer l’expérience auditive.

4. Réglage de la dynamique et des transitions :

  • Il gère les transitions entre les différentes séquences sonores pour que les changements de volume ou de texture se fassent en douceur. Cela est particulièrement important dans les productions où l’intensité sonore évolue, comme dans les films ou les jeux d’action.

5. Tests et ajustements finaux :

  • Avant la validation finale, le mixeur effectue plusieurs tests sur différents supports d’écoute (casques, enceintes, cinéma) pour garantir la cohérence du son quelle que soit la plateforme de diffusion.

6. Collaboration avec les équipes créatives :

  • Il travaille en collaboration avec les réalisateurs, compositeurs et autres techniciens pour s’assurer que le son est en adéquation avec la vision artistique du projet. Il prend en compte leurs retours et ajuste le mix en fonction des directives reçues.
Gratuit
Découvrez les 134 autres métiers du jeu vidéo avec notre Guide des métiers du jeu video PDF 348 pages
Toutes les fiches métiers disponibles dans le Guide des métiers du jeu vidéo

Les responsabilités du mixeur son

Le Mixeur son est l’un des garants de la cohésion :

  1. entre le son et l’image ;
  2. entre les différents éléments sonores ;
  3. et entre le son et l’identité du jeu, qui tient en partie à son mode narratif.

Cette responsabilité est partagée avec les autres Techniciens son et tous les autres
intervenants sur l’univers sonore du jeu en question.

Les compétences d’un mixeur son

« C’est un métier qui demande autant de technique que d’imagination », insiste Rémi Maner. « Les compétences techniques, ça commence bien sûr par la maîtrise d’outils et logiciels audio. Personnellement, je travaille principalement avec Logic Pro et Cubase. Mais j’ai pris soin de me former aussi à Pro Tools, parce que je sais que certains commanditaires ont des préférences bien spécifiques quand il est question de logiciels. Certains collègues diront que tous les outils se valent à peu près. La différence, elle se joue principalement dans la maniabilité : à chacun de voir sur quelle base il se sent le plus à l’aise pour avoir les bons réflexes et travailler rapidement. On dira aussi que se former sur trop de logiciels différents, c’est une perte de temps et que ça peut brouiller, justement, certains de ces réflexes. Moi, je suis curieux de voir comment ça fonctionne à droite à gauche – et on n’est jamais à l’abri de découvrir un logiciel avec de meilleures fonctionnalités, des boutons qui nous conviennent mieux – tout se joue dans les détails ! ». Pro Tools, Logic Pro et Cubase sont des logiciels permettant de traiter, de moduler et d’assembler les différentes pistes sonores.

Parmi les autres compétences clés dans le champ technique, il ne faut pas oublier :

  • Des connaissances solides en acoustique et traitement du son :

Une bonne compréhension des principes acoustiques comme la réverbération, l’écho ou la spatialisation aidera à adapter le son à différents contextes et espaces. « Le mixeur doit aussi savoir gérer la dynamique et l’équilibre entre les différentes pistes sonores. C’est la clé pour obtenir un rendu fluide et cohérent », précise Rémi Maner.

  • Une capacité à gérer la prise de son et l’enregistrement :

Bien que le mixeur son travaille principalement en post-production, une expérience en captation sonore est un plus : « On n’a pas toujours la matière première qu’on aimerait avoir donc, si on sent qu’il y a un trou ou une mauvaise qualité, si on nous en laisse la latitude, il faut pouvoir aller reproduire du son en toute autonomie ! C’est aussi une façon de tester notre appréhension des qualités et des limites du matériel source ».

  • Une sensibilité à la spatialisation et au surround :

Savoir créer des environnements immersifs est essentiel, en particulier pour le secteur du jeu vidéo. C’est la même chose pour le cinéma et la réalité virtuelle. La spatialisation permettra de placer des sons dans l’espace et de renforcer l’immersion.

Toutes ces compétences techniques sont essentielles pour garantir une qualité sonore optimale, immersive et adaptée aux exigences du projet. Mais elles sont indissociables d’autres compétences, à la frontière entre les compétences techniques et les compétences personnelles : les compétences artistiques. « Le mixeur son doit notamment comprendre les aspects narratifs du projet pour trouver les bonnes ambiances et adapter son mixage en conséquence », explique Rémi Maner. « Il y a une direction artistique à respecter, mais aussi tout un travail sur les émotions : il faut avoir une oreille fine et une capacité à interpréter les intentions derrière chaque piste pour réussir à captiver le joueur ».

Les qualités d’un mixeur son

« La première des qualités, pour moi, c’est de ne pas avoir peur d’expérimenter pour créer une vraie accroche, rendre le jeu unique et lui donner son identité sonore. Derrière son écran, le joueur ne doit pas se dire : j’ai là une bonne bande-son de jeu vidéo, c’est un son de jeu vidéo. Non. Il doit penser : c’est le son, la ‘musique’ de ce jeu vidéo », pour Rémi Maner. « Il faut aussi avoir une grande capacité d’adaptation, pour faire non pas ce qui nous plaît le plus et nous fait vibrer, mais coller vraiment aux attentes du développeur. Et puis n’oubliez jamais que pouvoir se glisser et se fondre dans plusieurs styles et plusieurs genres, c’est indispensable pour persister ! ». Qu’en est-il des qualités interpersonnelles ? Le poste exige :

  • Une bonne rigueur et une très grande attention aux détails : Un mixeur son doit être extrêmement précis et minutieux, car des ajustements fins dans le mixage peuvent faire une grande différence dans la qualité finale.
  • Une bonne capacité d’écoute et de collaboration : Le mixeur travaille souvent en équipe avec des réalisateurs, des compositeurs, et d’autres techniciens. La communication et l’ouverture aux feedbacks sont essentielles pour répondre aux besoins du projet.
  • Une bonne gestion du temps et une bonne résistance au stress : Les deadlines peuvent être serrées, surtout dans le secteur de l’audiovisuel. Savoir gérer son temps efficacement et travailler sous pression est important pour respecter les échéances.

Quelle différence entre mixeur son, ingénieur son et technicien son ?

Joël Béraud insiste sur le « brouillage des pistes qui peut exister entre les métiers d’ingénieur, de technicien et de mixeur son ». Si les frontières de leurs missions se superposent à bien des égards, les trois fonctions diffèrent principalement par leur niveau de responsabilité.

Pour éclaircir la cartographie des métiers du son, voici un petit rappel des missions et compétences principales de chacun.

Mixeur son

Responsabilités : 

  • Il se concentre sur le traitement et l’assemblage des différentes pistes sonores pour équilibrer la bande-son du jeu.  
  • Il assure que les dialogues, les musiques et les effets sonores fonctionnent harmonieusement.  

Niveau d’études :

Bac+2 à Bac+3 (BTS Métiers de l’Audiovisuel, Licence professionnelle en son.

Ingénieur son

Responsabilités : 

  • Il est responsable de l’ensemble de la conception et de la gestion de l’environnement sonore d’un projet.
  • Il conçoit les éléments sonores complexes (sound design) et supervise leur intégration dans le moteur du jeu.
  • Il peut également participer à l’optimisation des outils et des pipelines audio pour améliorer les workflows des équipes.

Niveau d’études :

Bac +3 à Bac+5 ou équivalent (Master en sound design ou en ingénierie audio)

Technicien son

Responsabilités :  

  • Il est chargé de la captation, de l’enregistrement et de la préparation des pistes sonores brutes.  
  • Il peut gérer l’entretien des équipements et assurer que les enregistrements sont de haute qualité.  

Niveau d’études :

Bac+2 (BTS Métiers de l’Audiovisuel ou équivalent).

Ces trois rôles se complètent et collaborent pour produire une expérience sonore cohérente et immersive dans le jeu vidéo.

Niveau d’études nécessaire et formation d’un mixeur son

Comme pour la très grande majorité des métiers de spécialistes du son, le parcours d’un Mixeur son se base sur une formation technique de type Bac +2 ou, plus rarement, Bac +3.

Quelle formation ?

Rémi Maner a décidé de se former à l’INSAS, l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cet équivalent belge de la Fémis propose différentes spécialisations en son. « J’ai validé ce qu’on appelle un Bachelier son – un Bachelor – et j’ai très vite commencé à travailler sur des projets ciné et télé après mon diplôme. Je suis resté deux ans et demi dans le secteur avant de faire une formation complémentaire en six mois, en post-production et intégration son. L’idée était d’aller vers le jeu vidéo avec suffisamment d’assurance », confie Rémi Maner.

Parmi les parcours recommandés par notre spécialiste figurent les options suivantes :

1. BTS Métiers de l’Audiovisuel (option Son)

Ce diplôme Bac+2 offre une solide base en enregistrement, mixage et traitement audio, ainsi que des compétences techniques qui peuvent être appliquées dans le jeu vidéo.

2. Diplôme de Technicien Supérieur en Son pour le Jeu Vidéo

Certaines écoles, comme ISART Digital ou l’ENJMIN (École Nationale du Jeu et des Médias Interactifs Numériques), proposent des formations en son spécialement orientées vers le multimédia et le jeu vidéo, intégrant des compétences en mixage
et en spatialisation audio.

3. Licence Professionnelle Techniques du Son et de l’Image

Ce diplôme Bac+3 offre une spécialisation en techniques du son avec une orientation vers le multimédia et l’interactif, une combinaison recherchée dans l’industrie du jeu vidéo.

4. Certifications et formations en logiciels spécialisés

La maîtrise de logiciels de mixage comme Pro Tools et de middleware audio comme FMOD ou Wwise (utilisés pour intégrer les sons dans les moteurs de jeu) est cruciale pour ce métier. Des certifications en FMOD ou Wwise sont un plus pour le jeu vidéo. Le niveau master est également envisageable. Certains masters, proposés par des écoles comme l’ENS Louis-Lumière, permettent d’approfondir les compétences en sound design et en spatialisation, tout en explorant les technologies et les moteurs de jeu comme Unity ou Unreal Engine. Il existe de nombreuses autres possibilités de Master en Sound Design pour le Jeu Vidéo. Il faut néanmoins retenir que les formations courtes suivies par un apprentissage « de terrain » sont la voie la plus classique, largement plébiscitée par les recruteurs.

Les entreprises qui recrutent

En 2023-2024, parmi les entreprises spécialisées dans le jeu vidéo, des besoins de personnes qualifiées en mixage ont été repérés chez :

1. Ubisoft – L’un des leaders mondiaux du jeu vidéo, connu notamment pour ses titres Assassin’s Creed ou Far Cry.

2. Focus Home Interactive – Acteur important de l’édition et du développement de jeux vidéo, Focus collabore avec divers studios français et recherche des talents audio pour optimiser l’expérience sonore dans ses projets variés.

3. Asobo Studio – Situé à Bordeaux, Asobo est reconnu pour des jeux innovants comme Microsoft Flight Simulator et A Plague Tale. Ce studio mise sur des environnements sonores de haute qualité.

4. Quantic Dream – Spécialisé dans les jeux narratifs et immersifs (Detroit: Become Human, Heavy Rain), Quantic Dream est basé à Paris et valorise l’expertise sonore pour créer des expériences émotionnellement engageantes.

5. Banijay Group – pour des développements de jeux vidéo basés sur ses programmes télévisés.

Salaire et modalités d’exercice pour un mixeur son

Un mixeur son junior dans le jeu vidéo gagne en général entre 2 000 et 2 500 euros bruts par mois, soit entre 24 000 et 30 000 euros à l’année. Pour un profil confirmé, le salaire brut moyen se situe entre 3 000 et 4 500 euros par mois, soit environ 36 000 à 54 000 euros bruts par an. Dans les grands studios, comme Ubisoft ou Quantic Dream ou sur des projets à gros budget (les jeux classés « AAA »), les salaires peuvent aller au-delà de cette fourchette pour les profils les plus expérimentés. En revanche, dans les studios indépendants ou sur des projets plus modestes, le salaire peut être légèrement inférieur. En freelance, le tarif journalier peut varier, mais un mixeur confirmé peut facturer entre 250 et 400 euros par jour, en fonction de son expertise et des exigences du projet.

Évolution de carrière d’un mixeur son

Lorsqu’on évoque les pistes d’évolution future avec Rémi Maner, deux positions lui viennent à l’esprit : « Dans ce métier, atteindre un niveau supérieur, ça veut souvent dire travailler sur de plus gros projets, avec des gens plus connus… C’est ça qui nous intéresse vraiment. Mais si je dois envisager de grimper un peu en rémunération et en responsabilités, je vois deux chemins possibles : être désigné comme Chef de projet son ou Directeur audio. Ce sont des missions où je garderais bien ma part créative, même si je serais placé un peu au-dessus des équipes techniques. Mais en aucun cas je ne pourrais me contenter d’un pur poste de gestion de projet, sans mettre les mains dans le cambouis ».

Mais en quoi consistent ces postes ?

Le Chef de projet son, qu’on appelle aussi Lead Sound designer, est la personne qui prend en charge la direction créative de l’ensemble des éléments sonores d’un jeu. Il est indispensable d’avoir plusieurs années en tant que Mixeur son derrière soi pour prétendre à ce rôle. Ce professionnel est responsable de superviser les autres sound designers et mixeurs, de coordonner les sessions d’enregistrement, de gérer les budgets et les plannings pour la partie audio. Ce poste demande un bon équilibre entre compétences techniques et de gestion, ainsi qu’une vision d’ensemble des objectifs sonores du jeu.

Au poste de Directeur audio, il s’agit d’aller au-delà de la conception sonore en intégrant des aspects stratégiques. Ce professionnel supervise toute la direction audio d’un studio ou d’une franchise de jeux, influençant le style sonore de tous les projets. Cette évolution demande une forte capacité à coordonner avec d’autres départements (direction artistique, développement, marketing) pour s’assurer que l’identité sonore est en adéquation avec l’univers global du jeu. Parfois, ce rôle est étendu pour devenir Directeur créatif si le professionnel souhaite aussi s’impliquer dans d’autres aspects de la production.

On peut également envisager des reconversions en tant que :

  • Concepteur audio multimédia ou Consultant en audio 3D et VR : L’expertise acquise dans le jeu vidéo est très recherchée dans des domaines comme la réalité virtuelle (VR), la réalité augmentée (AR) ou les installations interactives. Un mixeur son peut devenir consultant en audio 3D ou travailler sur des projets multimédias qui utilisent l’audio spatialisé. Ce rôle demande des compétences en intégration audio avancée, notamment dans les environnements immersifs, où le son doit répondre aux mouvements et à la position de l’utilisateur.
  • Expert Technique ou Intégrateur son dans les moteurs de jeu : Certains professionnels choisissent une spécialisation technique et deviennent experts dans les outils d’intégration audio comme Wwise, FMOD, ou les modules audio des moteurs de jeu (Unity, Unreal Engine). Ces experts sont très demandés pour leur capacité à optimiser le son dans les jeux et à adapter les configurations sonores pour différentes plateformes. Ils peuvent travailler comme intégrateurs ou développeurs audio, en étroite collaboration avec les programmeurs pour optimiser les performances sonores, notamment dans les jeux mobiles ou VR.
  • Créateur de bibliothèques sonores et de logiciels audio : Les professionnels ayant une bonne maîtrise de la création sonore et des outils audio peuvent également produire leurs propres bibliothèques de sons ou développer des plugins pour les sound designers. Certains lancent leur entreprise ou vendent leurs créations sur des plateformes spécialisées. Ce parcours entrepreneurial peut être lucratif et permet de toucher un public de professionnels du son à travers le monde.

On pourra également se positionner comme Consultant audio, en exerçant en freelance. C’est une bonne option pour intervenir plus facilement sur des projets internationaux.

Les avantages et les inconvénients de ce métier

« Pour moi, mixer est une vraie opportunité d’épanouissement. Pour vraiment trouver ses marques dans ce rôle et ne pas être frustré, il faut non seulement avoir la passion du son, c’est évident, mais aussi celle du détail. Ajoutez-y une bonne dose de patience parce que faire vivre un univers sur une multitude de facettes sonores, ça demande beaucoup de concentration et beaucoup de temps. Je suis heureux de pouvoir faire jouer mon côté créatif mais c’est vrai que, sur certains projets, on peut sentir le côté un peu répétitif de certaines logiques. On pourra toujours faire varier un peu les bruits d’ambiance, mais la base reste la même et si cette partie du travail prend trop de place, il y a des journées qui peuvent paraître un peu longues. Mais, en vérité, on est confronté à des projets tellement différents que c’est difficile de ressentir la lassitude sur le long terme. Même quand on en a un peu marre du son, on peut s’appuyer sur l’image pour être un dépaysé », ironise Rémi Maner. Pour lui, le côté florissant de l’industrie du jeu vidéo, en France et ailleurs, est aussi un avantage certain, avec des perspectives de travail plutôt rassurantes.

Et quid des nouvelles technologies et de l’Intelligence Artificielle ? « Aucune inquiétude là- dessus, au contraire : ça devrait nous permettre d’automatiser certaines tâches et d’avoir certains rendus encore plus propres, mais je ne me fais pas trop de soucis sur l’importance de l’humain pour opérer les bons choix de sons ! ».

Envie de contacter Rémi Maner pour un projet ? Vous pouvez lui écrire à : remi.maner@gmail.com