Faire son stage de seconde dans les jeux vidéo​​

A l’heure actuelle, toutes les conditions de réalisation de ce stage ne sont pas encore connues. Le ministère de l’Éducation nationale devrait présenter les modalités prochainement, indique-t-il. Néanmoins, ce que l’on sait c’est que ces deux semaines représenteront une séquence d’observation en milieu professionnel obligatoire. Dans un mail envoyé aux enseignants de lycée que le média france info a pu consulter, le ministère indique que cette période a pour but de “reconquérir le mois de juin” et de permettre aux lycéens d’approfondir leur découverte des métiers, de mieux préparer et d’affermir leurs choix d’orientation”. 

Pour trouver l’employeur et donc le futur maître de stage, une période de recherche sera nécessaire avec un accompagnement sur la réalisation d’un CV et d’une lettre de motivation. Un exercice très utile.

Si le stage, comme évoqué plus haut, apporte une expérience du monde professionnel, il exige aussi d’écrire un rapport de stage en fin d’immersion. Un exercice important qui permet à un élève d’apprendre à collecter des informations au sujet de l’entreprise choisie, de les analyser et de les synthétiser à l’écrit. Une façon aussi de rendre compte des impressions et d’expliquer en quoi cette expérience d’observation a été enrichissante. Le rapport de stage permet de faire le bilan, de mettre en valeur ce qui a été appris, les bons points et les moins bons. Et de réfléchir à ce que le stage a pu apporter pour une orientation future. 

A savoir que pour cet exercice constitué d’une dizaine de pages en général, chaque élève est accompagné d’un professeur qui le guide et lui transmet les consignes à respecter.

L’industrie du jeu vidéo regorge de métiers et de spécificités. Ils sont classés en trois grandes catégories : artistique, technique et commercial. Pour la première, la partie artistique d’un jeu vidéo concerne l’ensemble des métiers intervenant sur la création graphique, narrative, visuelle et sonore. Concrètement, ce sont les métiers de game designer, de graphiste 2D/3D, d’animateur 3D, de VFX ou encore de sound designer qui sont concernés. Pour la seconde catégorie, il s’agit des développeurs. Une grande famille qui regroupe plus d’une dizaine de spécialisations, mais dont le dénominateur commun reste le développement informatique appliqué au jeu vidéo. On retrouve les métiers de développeur, développeur moteur, développeur mobile, développeur XR, etc. Enfin, la troisième partie est celle des professionnels travaillant à la fois sur le business d’un jeu, sur la communication, l’analyse de données, la monétisation, etc. Trois corps de métiers fondamentaux.

Si l’industrie regorge de métiers, il en va de même pour le type d’entreprises. Studios de développement, éditeurs de serious games (jeux sérieux), agences organisatrices d’événements gaming, boutiques de jeux vidéo. Il y en a pour tous. Mais les places pour faire un stage sont chères. Le milieu est très concurrentiel. Si bien que pour mettre toutes les chances de son côté, un CV et une lettre de motivation bien travaillés, originaux et décalés feront la différence. S’y prendre à l’avance est une autre condition. Connaître quelqu’un du milieu est un vrai atout, néanmoins, il faut tenter sa chance en se montrant persuasif et motivé. 

Quoi qu’il en soit, une fois le lieu de stage validé, les deux semaines d’immersion prendront des allures diverses. Le stagiaire pourra par exemple suivre plusieurs personnes afin d’obtenir un aperçu des métiers du jeu vidéo. En fonction de sa demande, il peut aussi s’orienter seulement sur un métier, un service. Si le stage est une période d’observation, il peut être amené aussi à donner un coup de main, à faire des petites tâches. De quoi rendre le stage vivant.

Ubisoft, Electronic Arts, Rockstar… si les grands studios font rêver plus d’un lycéen, il ne faut pas oublier la richesse que représente les studios indépendants. Ces derniers sont parfois de taille plus réduite que les studios plus importants, mais peuvent être plus disposés à prendre des stagiaires. Surtout, ils sont une occasion de mieux s’immerger dans la création d’un jeu. De plus, contrairement aux éditeurs, les studios sont installés un peu partout en France. On les retrouve ainsi à Montpellier, à Lyon, à Paris, à Bordeaux, à Annecy, etc. De quoi multiplier les chances de trouver une entreprise à côté de chez soi.

Aux côtés des studios, les éditeurs rendent le jeu vidéo visible auprès du public grâce à des campagnes de marketing et de communication. Ils sont également responsables des négociations commerciales avec les vendeurs, réalisent des analyses de données, etc. Certains noms d’éditeurs célèbres sont connus : Activision, Bethesda, Square Enix ou Ubisoft. Des éditeurs qui ont parfois la double casquette avec celle de studio.

Faire son stage chez l’un d’eux est opportun pour celle ou celui qui est intéressé par l’envers du décor. Une occasion de se plonger dans les secrets de la chaîne de distribution et d’en comprendre les rouages.

Tout d’abord, concernant le CV, il est important de savoir qu’il est tout à fait normal de ne pas avoir d’expérience professionnelle à 15 ans. Ce que les entreprises recherchent en demandant un CV, c’est de connaître les qualités de l’élève, sa façon de s’exprimer et de structurer sa pensée, mais aussi ses passions et ses centres d’intérêt. 

Ce n’est pas parce que l’on n’a aucune expérience à indiquer qu’il faut le négliger, bien au contraire. Un CV peut donner beaucoup d’indications à un recruteur, en dehors de son expérience. Le parcours scolaire suivi, les langues étudiées ainsi que les potentielles options sont à noter. Enfin les passions et les activités extra-scolaires pouvant avoir un lien avec le stage demandé aussi. Si vous avez une passion pour le dessin, si vous avez déjà créé un jeu ou encore si vous avez participé à une compétition e-sport… sont autant d’expériences à écrire.